Le Stade Rennais a gagné ce mardi soir, 3 à 2 face à Evian mais il s'est fait peur durant les 20 dernières minutes
Après une première période assez médiocre, où les deux équipes ont beaucoup hésité à se livrer, les Rennais ont pris le large 3-0 avant de se mettre en danger, sans parvenir à maîtriser totalement leur sujet dans une rencontre compliquée.
En 8è de finale de la Coupe de France, le Stade Rennais s'est imposé difficilement face à Evian -Thonon-Gaillard, mais s'est qualifié pour les quarts de finale.
La première période est assez peu passionnante, entre deux formations qui se regardent. Les Savoyards tentent de profiter de l'apathie rennaise pour tenter de prendre l'avantage. Mais en dépit de belles tentatives, ils ne parviennent pas à terminer le dernier geste, à l'image d'une frappe trop molle de Kallenberg, et un tir de Barbosa qui ne trouve pas le cadre, en conclusion d'une belle action.
Les Rennais se réveillent petit à petit et se décident enfin à porter le danger sur les buts d'Evian, se créant quelques occasions, mais sans toutefois mettre suffisamment de percussion pour faire la différence, sans mettre beaucoup de jeu, face à des Savoyards trop peu déterminés, dans un festival de ballons perdus.
Solides mais trop approximatifs dans leurs passes, les Bretons doivent s'en remettre à un coup de pied arrêté pour réchauffer les quelque 6000 spectateurs du stade de la Route de Lorient. Le coup franc de Kembo, à gauche de la surface de réparation, est légèrement dévié dans son but par Govou (20e). Rennes atteint la pause avec un petit but d'avance mais de part et d'autre, on n'a sans doute pas brûlé toutes ses cartouches.
Ce fut en tout cas ce qu'il sembla au public, au vu du spectacle, beaucoup plus animé et beaucoup plus offensif. Les Rennais prennent alors le match à leur compte alors qu'Evian semble prendre l'eau. Féret d'une frappe enroulée du droit à l'entrée de la surface sur une passe de Pitroipa (54e) puis Brahimi (68e) semble plier l'affaire. A 3-0, on ne voit pas les hommes de Corréa capables de revenir. Mais les Rennais, toujours aussi peu assurés dans la maîtrise, et manquant de maturité dans ce genre de situation, reculent beaucoup trop face à des Hauts-Savoyards jusqu'ici trop timorés pour réellement inquiéter Costil. Le portier est toutefois battu deux fois en quatre minutes, sur un penalty de Bérigaud (70e) puis par un tir de Govou après un déboulé côté gauche de Barbosa (74e).
Le Stade Rennais, qui manque à plusieurs reprises l'occasion de faire le break, est à deux doigts de concéder la prolongation sur une frappe de Barbosa, ancien Rennais, sur la transversale (89e). Mais il finit malgré tout par accrocher, après Nancy et Nice, un troisième club de l'élite dans cette Coupe de France, qui constitue un objectif fixé par le président Patrick Le Lay, lequel souhaite garnir une armoire qui n'a plus accueilli de trophée depuis 1971 - déjà une Coupe de France - est sans doute l'un des moyens les plus sûrs pour le Stade Rennais d'atteindre en fin de saison la Ligue Europa.