Cliché, ou pas cliché, les jeunes et l'alcool en Bretagne? Un premier document de synthèse sort ce mois de juin.
Des groupes de jeunes lycéens et étudiants s'ennivrant le jeudi soir dans les centre de nos principales villes étudiantes de Bretagne: c'est une image bien connue. Moins connue, la réalité de ce que cela recouvre. En la matière, quelques nuances s'imposent.
Lire le rapport (PDF)C'est ce que fait un document publié par le Centre d’Information Régional sur les Drogues et les Dépendances circulant sur le net. La première synthèse des travaux et rencontres menés sur ce point depuis 2007.
les jeunes bretons champions de France
L'apéro facebook, le "binge drinking", l'ivresse-express un ou plusieurs fois par semaine, c'est bien une réalité, même les actualités et les multiples débats que cela posent dans la région renforcent la caricature. Néanmoins le chiffres parlent (infographie): pour l'usage d'alcool au cours de la semaine, les bretons se distinguent de la moyenne nationale (54% vs 48,6%). Plutôt des garçons, d'ailleurs.
Autre chiffre parlant, les jeunes bretons de 17 ans sont champions de France dans la catégorie "ivress répétées" (infographie) avec 39% de jeunes les déclarant. A noter toutefois que la concurrence est rude: plus de la moitié des régions dépassent la moyenne nationale.
Un point positif toutefois
Cela dit, cette moyenne a tendance à baisser (infographie) depuis 2005, que ce soit pour les ivresses régulières ou pour les ivresses répétées. Cette baisse n'est pas dans la tendance nationale et là encore la région se distingue -positivement cette fois-çi: le phénomène a été pris en compte rapidement par les politiques publiques, car apparu plus tôt peut-être.
Il n'y a pas de rajeunissement du premier usage de l'alcool, qui tourne autour de 14-15 ans. Même si l'on voit apparaitre de plus en plus de jeunes filles de moins de seize ans aux urgences.
La prévention
le document fait un point sur le volet "prévention" de la question, en rappelant les diférentes dispositions régionales, nationales, et même internationales. Le programme allemand "Halt" a d'ailleurs tapé dans l'oeil des acteurs de la prévention de la métropole rennaise qui s'en sont inspirés. Depuis un an, une consultation hors de l'hôpital est proposée systématiquement à un jeune qui arrive aux urgences pour un problème d'alcool. Encore expérmental, ce dispositif pourrait être pérénnisé et financé par l'agence régionale de la Santé prochainement.