Le viol, un témoignage difficile

Tchat info spécial violences faites aux femmes dans le 19/20 Bretagne de vendredi 25 novembre

A l'occasion de la journée mondiale des violences faites aux femmes, France 3 Bretagne se mobilise et consacre une partie de son 19/20, le tchatinfo, à ce grave problème de société. Invité de l'édition, Nolwenn Weiler, auteur du livre "Le viol, un crime presque ordinaire". N'hésitez pas à venir poser vos questions.

75.000 viols chaque année en France, 206 en moyenne chaque jour...  Les victimes : dans 80 % des cas, des femmes, mineurs pour 2/3 d'entre elles. Une femme sur 6 va vivre un épisode de violence sexuel grave. Et seulement 10 % de victimes qui portent plainte. Des chiffres qui font froid dans le dos, et qui montrent l'étendue du travail encore à faire.

Mais il faut d'abord combattre un cliché. La femme violée dans la rue par un inconnu, ce fait divers qui fait la une de médias, est un cas isolé. Le plus souvent, les personnes (adultes ou enfants) connaissent leur violeur, il est de leur entourage proche et même très proche : la majorité de ces actes sont commis dans le cadre de la cellule familiale. D'où un traumatisme encore plus profond, et donc une difficulté plus importante à déposer plainte.

Après il vaut mieux se montrer patient ; le temps moyen d'instruction est entre 2 et 3 ans pour une procédure qui va jusqu'aux assises (jury populaire). Pour accélerer ça, et pour désengorger surtout les tribunaux, de plus en plus d'affaires se règlent en correctionnel, au tribunal de grande instance, devant un juge. Mais on ne parle alors plus de crime, seulement de délit... Un grave problème pour les associations de soutien aux victimes.

A voir dans notre édition, un reportage au sein de l'unité d'accueil médico-judiciaire de Saint-Malo, spécialisée dans le recueil des témoignages de mineurs violés, ainsi que des témoignages de femmes victimes de violences conjugales et aidée par centre d'information au droit des femmes (CIDF).