Les 27 députés bretons ont fait leur entrée à l'Assemblée Nationale. Parmi eux, une majorité de nouveaux venus.
Les députés bretons ont fait leur entrée à l'Assemblée Nationale, où dès ce premier jour c'est la question de la Présidence, pour laquelle le nom de Marylise Lebranchu est avancé, qui est dans toute les bouches.
Pour certains, c'était l'occasion de faire leurs premiers pas à l'hôtel de Nemours. Comme Paul Molac, dont la personnalité a retenu l'attention de l'Agence France Presse.
"Il y a encore six mois, je ne savais pas que je serai homme politique": tout sourire,
Paul Molac, chanteur trilingue français-breton-gallo, proche des régionalistes et prf d'historie-géo au collège-lycée de Guer, va rejoindre avec "enthousiasme" les bancs de l'Assemblée après son élection surprise comme député du Morbihan.
Né le 21 mai 1962 à Ploërmel, dans un secteur où le nom de famille "Molac" pullule
et où une commune porte ce patronyme, ce fils d'agriculteurs viscéralement attaché
à sa terre reprendra pendant trois ans l'exploitation, avant de s'orienter vers
l'enseignement.
N'ayant "jamais vraiment quitté ce monde", il vise logiquement la commission de
l'agriculture à l'Assemblée nationale, pour promouvoir un modèle "avec moins d'intrants", sans stigmatiser les agriculteurs.
Jusqu'à fin 2011, Paul Molac, 50 ans, enseignait l'histoire-géographie au collège-lycée
de Guer. Connu et apprécié pour son engagement associatif, il se voit alors proposer
la candidature "d'union" aux législatives par le PS, EELV et l'UDB (Union démocratique
bretonne, régionaliste), pour arracher la 4e circonscription à François Guéant,
fils de l'ancien ministre de l'Intérieur.