Ce lundi à Saint-Malo, 80 professionnels se sont rencontrés dans le cadre d'une journée consacrée à l'économie des algues. La Région et l'État cherchent des pistes pour dynamiser ce secteur porteur.
Producteurs, transformateurs, scientifiques... Au total, quelque 80 professionnels se sont rencontrés à l'occasion de la journée consacrée à l'économie des algues. La Région et l'État, qui ont organisé cette journée, cherchent à dynamiser un secteur porteur.
"Aujourd'hui, 70 % des algues consommées en France sont importées", selon Pierre Karleskind, vice-président du conseil régional de Bretagne délégué à la mer. "Le premier enjeu est de répondre à une demande forte. On a un grand potentiel de conquérir un marché national", ajoute-t-il. "Aujourd'hui encore quelques freins. Ce n'est déjà pas dans la culture bretonne de cultiver des algues."
Potentiel en Bretagne
La Bretagne produit 90 % des algues françaises. "En Bretagne, les côtes sont rocheuses, ce qui leur permet de se développer. On en voit beaucoup moins dans le Sud de la France, car les côtes sont sableuses", indique Pi Nyvall-Collen, responsable recherche et développement pour la société OImix, PME bretonne spécialiste des biotechnologies marines."Dans toutes les entreprises d'algues, il y a une croissance d'au moins 10 % et des projets d'inverstissement pour innover et développer de nouveaux produits", affirme M. Karleskind.
De même, sur le plan de la formation, la Bretagne est en pointe. "Depuis longtemps, les laboratoires bretons sont à la pointe : il y a la station biologique de Roscoff, le Muséum d'histoire naturelle de Concarneau, l'Université de Bretagne occidentale, le centre d'études et de valorisation des algues... Depuis longtemps, on a des laboratoires implantés qui ont un niveau d'excellence reconnu mondialement. Ça permet d'attirer de la matière grise innovante dans les laboratoires et les entreprises, car c'est l'innovation dans les entreprises qui va permettre de capter de nouveaux marchés et créer de nouveaux emplois", affirme Pierre Karleskind.
Des solutions
Afin de développer la filière algues en Bretagne, la Région Bretagne a réaffirmé sa volonté de pérenniser et de développer les outils existants. Parmi eux, le Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). Cete délégation de gestion prévoit, d'ici à 2020, "la mise en œuvre par la Région de 15 mesures et d'une enveloppe de plus de 44 millions d'euros de crédits européens", précise la Région Bretagne.Par ailleurs, la Région souhaite poursuivre et développer "Breizh'alg", programme lancé en 2012 pour "favoriser le développement de la filière algues en Bretagne", indique la Région Bretagne.