La deuxième étape des Itinéraires de Bretagne consacrés cette semaine au lin nous emmène à Locronan. Cette petite cité de caractère a pendant de longs siècles été une cité de tisserands dont la qualité des toiles qu'ils fabriquaient était reconnue dans le monde entier.
Jusqu’à la révolution, la production et le commerce des toiles contribuent à la prospérité de la Bretagne. De nombreuses corporations de tisserands se sont organisées un peu partout dans la région et dans le pays de Quimper, c’est à Locronan que s’est établie l’une des plus importantes d’entre elles.
Une toile appelée Locrenan...
Vers 1716, dans un ancien dictionnaire de commerce, à la rubrique "Locrenan" l’auteur, Jacques Savary, écrit : "Nom que l’on donne à une sorte de toile de chanvre écru, qui tire son nom du lieu où elle se fabrique en basse Bretagne, appellé Locrenan.Cette espèce de toile s'achète à la pièce qui contient trente aunes de long sur deux tiers de large mesure de Paris. On s'en sert pour faire des voiles pour les grandes et petites barques ou chaloupes qui vont à Plaisance pour la pêche à la morue. [Port de Terre-Neuve créé vers 1650].
Les Anglais en tire assez considérablement en tems de paix. Il faut remarquer que Espagnols et les Bayonnais, qui en consomment aussy beaucoup, leur donnent ordinairement le nom de Toiles d'Olonnes, quoiqu'il ne s'en fabrique point en ce lieu du Poitou."
Deux siècles en or pour Locronan
Du 16è siècle jusqu’au 18e le savoir-faire des tisserands de la petite cité rayonne partout en Europe et leurs toiles de lin et de chanvre s’exportent jusqu’en Amérique.C’était l’âge d’or de Locronan.
Rencontre avec :
- Hervé Le Bihan, le dernier tisserand de Locronan.
Archive INA de 1965 :
- Le prestigieux passé de Locronan
Visite de la petite cité en compagnie de :
- Christelle Stagnol : guide conférencière à l'office du tourisme de Locronan
Un magazine de :
- Antonin Billet, Bruno Van Wassenhove, Ludovic De Carsin et Tanguy Descamps