C’est l’anniversaire de la mort de François Mitterrand. L’ancien président de la République de 1981 à 1995 nous a quittés le 8 janvier 1996. Ancien ministre de la Culture, Jack Lang lui rend hommage dans un « dictionnaire amoureux ».
« C’était un homme curieux, passionné, amoureux de la vie sous toutes ses formes, un homme politique habité par des convictions fortes, et mettant au service de ces convictions une capacité de conviction assez rare » témoigne Jack Lang sur le plateau de France 3 Bretagne.
Son « dictionnaire amoureux de François Mitterrand » est forcément positif, mais ne cache pas non plus les zones d’ombres de sa carrière politique : la décoration de la Francisque, le vrai-faux attentat de l’Observatoire, l’affaire Greenpeace. « Je n’ai pas besoin de réhabiliter François Mitterand » répond Jack Lang, « aujourd’hui c’est plutôt l’inverse, on a tendance à embaumer François Mitterrand, à l’ériger en icône, et là j’ai essayé d’établir un rapport vrai, authentique, de ne rien dissimuler de nos accords et de nos désaccords, nettement sur la télévision privée ».
Qu’aurait pensé François Mitterrand des débats d’aujourd’hui, comme sur la déchéance de nationalité ?
« C’est difficile de faire parler les absents. Aujourd’hui, sur la déchéance de nationalité, il se serait rallié à la position que je défends, c'est-à-dire la déchéance de nationalité non pas pour les seuls bi-nationaux mais pour tout les auteurs d’actes terroristes »
Lettre F, comme François Hollande
Ce qui réuni les deux hommes, c’est « une capacité de résistance, une endurance exceptionnelle » témoigne Jack Lang. « Ils ont l’un et l’autre une capacité d’indifférence, ou de résistance aux attaques, qui à l’époque de François Mitterrand étaient très nombreuses, et qui aujourd’hui sur François Hollande se multiplient ».