La tête de liste pour le parti socialiste en Bretagne est annoncé comme favori dans les sondages, malgré une non-campagne, car le ministre de la Défense a annulé tous ses meetings dans la région. Son score devrait être observé de près, la Bretagne est une des régions qui pourrait rester à gauche.
Les dernières estimations, de ce premier tour des élections régionales donnent Jean-Yves Le Drian (PS) en tête, en ballotage très favorable avec 34,7% des voix, 22,4% pour Marc Le Fur (LR, UDI, MoDem) et 18% pour Gilles Pennelle (FN), les trois listes qui se maintiendront donc pour le second tour. La tête de liste du Parti socialiste en Bretagne, Jean-Yves Le Drian est arrivé à son siège de campagne en cette fin d’après-midi, après avoir passé la journée en famille dans le Morbihan, à Guidel, où il a voté ce matin. Il ne s'exprimera qu'une fois les résultats définitifs proclamés, vers 21h, a t-il annoncé.
Les sondage l'annoncent comme favori
Jean-Yves Le Drian faisait figure de favori, les dernières estimations le confirmaient, mais les chiffres dépassent largement les chiffres donnés par ces sondages. Il était crédité de 29% des suffrages pour ce premier tour (45% au second tour) dans un des derniers sondages de l’institut Ipsos-Sopra Steria, réalisé pour le Cevipof et Le Monde (une enquête sur un échantillon de 23 061 personnes, bien supérieur à la normale pour un sondage politique). Pour les autres candidats, les estimations annoncent 24% pour l'union de la droite de Marc Le Fur et 22% pour le FN, emmené par Gilles Pennelle, 7% pour les régionalistes, 6% pour le Front de Gauche, 5% pour EELV.
En 2010, lors des dernières régionales, il était arrivé largement en tête avec 50,27% des suffrages, à l'issue d'une triangulaire qui l'opposait à l’UMP Bernadette Malgorn et à l'écologiste, Guy Hascoët.
Une campagne inédite et très particulière
Pour ces élection régionales 2015, le climat est beaucoup moins favorable à la gauche. Et les Socialistes ont vécu une campagne inédite. Car le candidat pour le PS en Bretagne, est aussi ministre de la Défense et n’est jamais vraiment entrée en campagne. Il a même annulé ses meetings, après les attentats du 13 novembre.
Ce soir, ce qui est certain c'est que les résultats bretons seront examinés de près par Paris, la Bretagne fait partie des quelques régions que la gauche pourrait conserver.
Et un raté de Jean-Yves le Drian serait un vrai coup dur pour François Hollande et Manuel Valls.