Les XVIe Jeux paralympiques d'été débutent ce mardi à Tokyo. Onze athlètes bretons figurent parmi la délégation française. Vous pourrez suivre la cérémonie d'ouverture en direct sur France 3 à partir de 12h30.
Dès ce mardi et jusqu'au 5 septembre, ils seront 138 athlètes à représenter les couleurs de la France aux Jeux paralympiques de Tokyo. Parmi eux, onze bretons.
Cyclisme : Katell Alençon, Alexandre Léauté et Dorian Foulon
2021 est une bonne année pour Katell Alençon. Une médaille d'argent au contre-la-montre du championnat du monde de cyclisme sur route, la médaille de bronze de la course en ligne, une sélection en équipe de France pour les Jeux paralympiques de Tokyo, de quoi donner lui donner le sourire. La cycliste brestoise était déjà du voyage à Rio en 2016, une année seulement après avoir rejoint le haut niveau.
A 35 ans, celle qui se définit comme "obstinée et hyperactive" s'entraîne une vingtaine d'heures par semaine. Elle pratique le cyclisme depuis l'âge de 5 ans. En 2011, après une entorse à la cheville qui se complique, elle est amputée de la jambe droite. Deux ans plus tard, elle remonte sur son vélo, grâce à une prothèse. "Mon handicap, j'en ai fait ma force" dit-elle.
A Tokyo, elle compte bien figurer dans le top 5 du contre-la-montre.
Auréolé de deux médailles d'or au championnat du monde sur route, en contre-la-montre et en course en ligne, en 2021, d'une médaille d'or au championnat du monde sur piste en 2020, Alexandre Léauté va vivre ses premiers Jeux paralympiques à Tokyo. Le cycliste morbihannais de 21 ans est atteint d'une hémiplégie droite depuis sa naissance. Le goût du vélo, il l'a eu dès son enfance. Battant et plutôt déterminé, il espère bien décrocher l'or au Japon, sur piste ou sur route.
Il se dit "honoré" de représenter la France à Tokyo. Dorian Foulon, vice-champion du monde du contre-la-montre en 2021, participe, lui aussi, à ses premiers Jeux. Le cycliste morbihannais de 23 ans rêve de ramener une médaille "et la plus belle" dit-il. Opéré d'un pied bot à sa naissance, il ne peut plus bouger sa cheville gauche et souffre d'une perte musculaire de sa jambe. Petit, il aurait volontiers pratiqué le basket ou le tennis. Mais son handicap ne l'a pas permis. Alors il a suivi les traces de sa mère, elle-même cycliste, et s'est pris de passion pour le vélo.
Cécifoot : Jérémy Sauffisseau
Le Rennais est le gardien de but de l'équipe de France de cécifoot. Il est le seul joueur voyant sur le terrain. Autant dire que son rôle est essentiel pour ses coéquipiers auxquels il sert en quelque sorte de guide pendant les matchs. C'est lui qui donne les indications et surveille les positions des joueurs sur la pelouse. Jérémy Sauffisseau est aussi entraîneur des gardiens du Stade Rennais depuis 2020.
C'est sa premère participation aux Jeux paralympiques.
Athlétisme : Louis Radius
De Rio, en 2016, il est rentré avec la médaille de bronze du 1500 mètres. A 42 ans, l'athlète de Dinard, atteint d'une hémiplégie au bras gauche, espère figurer parmi les finalistes à Tokyo. Il a chaussé les pointes, pour la première fois, en 1996. Sprinteur au début, puis coureur de demi-fond et fond.
Aviron : Perle Bouge
L'argent à Londres en 2012, le bronze à Rio en 2016... Perle Bouge rêve d'or à Tokyo. Avant de se lancer dans l'aviron en 2009, la Rennaise fut joueuse de basket en fauteuil. Un accident de la circulation l'a handicapée en 1997. Se dépasser physiquement et techniquement est devenu son leitmotiv. Avec son co-équipier, elle entrera en lice le 27 août et entend bien ramener une troisième breloque... en or, de préférence !
Les autres bretons à Tokyo :
Badminton : Faustine Noël et Lennaïg Morin en double dames, David Toupé
Tennis de table : Thu Kamkasomphou
Tir : Tanguy de la Forest