Langues régionales : une lettre ouverte de 140 parlementaires pour demander une révision constitutionnelle

Ce mardi 15 juin, 140 parlementaires ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Ils sollicitent une révision constitutionnelle, seule solution selon eux, "pour permettre de sécuriser définitivement la promotion, la préservation et la transmission de nos langues régionales". 

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Les partisans des langues régionales ne désarment pas, après la décision du Conseil constitutionnel du 21 mai dernier ayant déclaré inconstitutionnels l’usage des signes diacritiques en langue régionale ainsi que l’enseignement de ces langues par la méthode de l’immersion

Une lettre ouverte, pour une révision constitutionnelle

140 parlementaires, dont 125 député.e.s et sénateurs-trices issus de 15 des 17 groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat ont signé une lettre ouverte adressée au Président de la République.

L'une d'eux, Monique de Marco, sénatrice de la Gironde et rapporteure de la loi relative aux langues régionales rapelle que : "La méthode pédagogique de l’immersion est pourtant reconnue comme étant la plus efficace pour former de nouveaux locuteurs, et ainsi garantir la préservation et la transmission de nos langues régionales."

Les signataires demandent à l'Etat "qu’à très court terme des garanties puissent être apportées pour sauvegarder et pérenniser les filières et établissements d’enseignement en immersion existants en langue régionale."

Selon eux, "seule une révision constitutionnelle permettra de sécuriser définitivement la promotion, la préservation et la transmission de nos langues régionales". Ils en appellent donc au Président de la République à initier une procédure de révision constitutionnelle.

Une démarche qui, selon Paul Molac, le député morbihannais à l'origine de la loi relative aux langues régionales adoptée le 8 avril dernier "peut être réalisée en trois mois" donc "avant la fin du mandat" d'Emmanuel Macron. Une idée que Paul Molac avait déjà soumis au chef de l'Etat, peu de temps après la décision du Conseil constitutionnel.

Les signataires rappellent que "loin de cliver les individus, les langues ne s’opposant pas les unes aux autres, ce sujet doit au contraire les rassembler derrière la définition de ce qu’est pour nous la France : une Nation riche dans sa diversité".

 

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