Un coup de poing sur la table ! Onze pays européens appellent à faire front contre Londres. En cause : le désaccord sur les licences de pêches accordées aux marins européens pour continuer à pêcher dans les eaux britanniques après le Brexit. La France en réclamait 444, elle en a obtenu 200.
Onze pays, dont la France, appelaient à un front européen contre Londres après les décisions britanniques sur les licences de pêche. Ils ont signé ce lundi 11 octobre une déclaration commune critiquant les réponses du Royaume-Uni dans ce dossier.
"La réponse apportée par le Royaume-Uni aux demandes de licence de pêche est incomplète et inappropriée", a regretté le ministère français de la Mer dans
un communiqué, à l'issue d'un conseil des ministres européens de l'Agriculture et de la Pêche à Luxembourg. La France, l'Allemagne, la Belgique, Chypre, l'Espagne, la Grèce, l'Irlande, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal et la Suède ont signé cette déclaration, selon ce communiqué.
Désaccord entre Paris et Londres sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir
L'accord post-Brexit, conclu in extremis à la fin de l'année dernière entre Londres et Bruxelles, prévoit que les pêcheurs européens puissent continuer à travailler dans certaines eaux britanniques à condition d'obtenir une licence, accordée s'ils peuvent prouver qu'ils y pêchaient auparavant. Mais Français et Britanniques se disputent sur la nature et l'ampleur des justificatifs à fournir.
Dans les zones de pêche encore disputées (zone des 6-12 milles des côtes britanniques et îles anglo-normandes), Londres et Jersey ont ainsi accordé au total un peu plus de 200 licences définitives, alors que Paris en réclame encore 244. "Cette déclaration commune marque une étape importante car seule une réponse collective permettra à l'Union européenne d'envisager sereinement la suite des négociations avec notre partenaire britannique", a souligné Annick Girardin, la ministre de la Mer, dans le communiqué.
Annick Girardin envisage des mesures de rétorsion
Annick Girardin fait également valoir que "les réponses européenne et française aux propositions britanniques seront rendues publiques durant la deuxième quinzaine d'octobre et comprendront éventuellement des mesures de rétorsion".