L'ensemble des clubs de Ligue 1, à l'exception de Guingamp et Rennes, ont annoncé mardi soir qu'ils démissionnaient avec effet immédiat de l'Union des clubs professionnels de football (UCPF) pour "former ensemble un nouveau syndicat professionnel".
Selon un communiqué, signé de tous les présidents de Ligue 1, à l'exception de René Ruello (Stade Rennais) et Bertrand Desplat (EA Guingamp), "cette démission est effective dès à présent avant le jugement en référé du 13 août du Conseil d'Etat où des clubs de Ligue 2 représentant une minorité des votes du football professionnel en France ont choisi de s'opposer, avec le soutien du Comité exécutif de la Fédération Française de Football, à la volonté de la majorité constituée par nos 18 clubs de Ligue 1". Une décision qui s'apparente à un bras de fer entre la Ligue 1 et la Ligue 2.
"La Ligue 1 ne souhaite pas avoir à remettre en cause les principes de solidarité y compris financière avec la Ligue 2 mais veut la liberté de mettre en place les réformes indispensables au développement de notre football pro français", explique le communiqué.
Le nombre de montées et descente en question
L'UCPF, syndicat qui regroupe l'ensemble des clubs de football français professionnels, avait connu une première secousse début juillet, lorsque Jean-Pierre Louvel, son président et par ailleurs président du Havre (Ligue 2), et Jean-Michel Aulas, président de Lyon (Ligue 1), avaient annoncé leur démission de l'instance.Ces annonces avaient eu lieu après que la Ligue de football professionnel (LFP) eut limité le nombre de montées/descentes entre L1 et L2 à deux, une décision qui a divisé les clubs de l'élite, très majoritairement favorables, et les autres. Le comité exécutif de la Fédération (FFF) a ensuite annulé ce principe de deux montées/deux descentes, ce qu'a contesté la LFP. Elle a saisi en référé le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative française, qui étudiera le dossier ce jeudi 13 août.
Les clubs de L1 se sont associés à l'action, estimant qu' "en annulant cette décision, largement majoritaire au sein même de l'ensemble des instances du football professionnel, le Comex de la FFF a commis un véritable abus de pouvoir".