L'Olympique de Marseille, solide dauphin du Paris SG, a pris de l'élan vendredi pour sa seconde partie de saison, en battant sur le fil (1-0) le surprenant 3e, Rennes, en ouverture de la 20e journée du championnat de France.
Marseille met fin à à la série de cinq victoires de Rennes, toujours 3e au classement provisoire, mais relégué à 8 points du 2e, avec cependant un match en retard à jouer mercredi à Nîmes. Marseille, à l'inverse, poursuit sa série de matches sans défaite, engrangeant 25 points sur les 27 possibles lors des 9 dernières journées.
Un gros combat, avec beaucoup d'intensité" selon Julien Stéphan
"Ça a été un gros combat, avec beaucoup d'intensité", a commenté l'entraîneur de Rennes, Julien Stéphan, qui a cependant regretté que ses joueurs n'aient pas réussi, comme la semaine dernière face à Amiens en coupe de France, à concrétiser leurs occasions. Les deux équipes y ont cependant laissé quelques plumes, puisque Marseille comptera trois joueurs suspendus (Sarr, Kamara et Payet) contre Angers dans deux semaines, et Rennes a vu sortir sa pépite Eduardo Camavinga boitillant après deux chocs.
Des occasions de part et d'autre et du beau spectacle
Le match a commencé sur un rythme élevé, mais relativement équilibré. Côté marseillais, une frappe d'Alvaro Gonzales après un corner tiré par Dimitri Payet a rebondi sur le poteau (27e). Côté rennais, c'est une frappe de Benjamin Bourigeaud, servi par une longue transversale de Romain Del Castillo, qui a buté sur un Steve Mandanda, peu sollicité mais efficace pour son retour après sa blessure de la mi-décembre (42e).
Score nul à la mi-temps
Mais même si les Marseillais se montraient plus constructifs, tandis que les Bretons recourraient rapidement à de longues passes en avant que Mbaye Niang n'arrivait pas à exploiter, c'est sur un score nul que les deux équipes sont rentrées aux vestiaires, dans une ambiance tendue. Dès retour des vestiaires, Benedetto, seul dans la surface, manquait sa tête (45e).
Peu à peu, les Rennais faisaient preuve de plus de maîtrise. "On a clairement pris l'ascendant en 2e mi-temps avec plus de mouvement dans la profondeur, plus d'intensité, plus de pressing, plus de qualité individuelle dans la récupération", a expliqué Stéphan. Mais ils ont buté plusieurs fois sur Mandanda, auteur d'une sortie gagnante pour contrer Raphinha lancé à pleine vitesse (72e). Et une frappe de Raphinha est passée juste à côté du cadre (66e).
"Peut-être qu'un nul aurait été approprié pour un match comme ça" selon Villas-Boas
Ce sont finalement les Marseillais qui ont pris le dessus à la 84e: Mendy repoussait un coup franc tiré par Payet, mais Kevin Strootman, à peine entré en jeu, envoyait le ballon dans les filets. Il était temps, a reconnu Villas-Boas: "Félicitations à Rennes, ils ont très bien joué la 2e mi-temps, dans le contrôle du ballon, avec une très grande agressivité (...). Peut-être qu'un nul aurait été approprié pour un match comme ça". Mais après une reprise poussive la semaine dernière en Coupe de France contre les amateurs de Trélissac qui n'ont cédé qu'aux tirs au but, cette victoire, même dans la douleur, donne un peu de souffle à l'OM avant ses déplacements à venir à Bordeaux (22e j.), Saint-Étienne (23e j.), Lille (25e j.)...
Une défaite sur le fil et des regrets pour Rennes
Au vu de leurs efforts, les Bretons qui avaient arraché le nul (1-1) au Vélodrome lors de la phase aller peuvent nourrir des regrets. "On a montré que sur une mi-temps, on était capables de vraiment mettre à mal le 2e du championnat", c'est cependant réjoui Stéphan. Pas si mal pour le club au 9e budget du championnat, qui pointait à la 12e place il y a un mois et demi.
La déclaration de Julien Stéphan, l'entraîneur rennais
"Le mérite revient toujours à celui qui est le plus efficace. Entre le match de Coupe de France et celui-ci, on a plusieurs occasions nettes et on n'arrive pas à concrétiser. A partir de là, on reste à la merci de la moindre opportunité adverse. On a certainement manqué encore un peu d'expérience et de malice pour pouvoir faire basculer les choses de notre côté. Ca a été un gros combat, avec beaucoup d'intensité. On a clairement pris l'ascendant en 2e mi-temps avec plus de mouvement dans la profondeur, plus d'intensité, plus de pressing, plus de qualité individuelle dans la récupération. On se crée des occasions mais on n'a pas réussi à les concrétiser. On est déçu, mais ce championnat est long, il faut faire preuve de résilience (...). Le classement ne veut pas dire grand-chose, mais on a montré que sur une mi-temps on était capables de vraiment mettre à mal le 2e du championnat".