Ligue 1 - Guingamp: Gourvennec au pied du mur

La lanterne rouge Guingamp entame samedi à Reims (20h) "une nouvelle saison" avec le retour de Jocelyn Gourvennec aux commandes, qui a bénéficié de la trêve pour tenter de remettre à l'endroit la pire défense de Ligue 1.

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"C'est aujourd'hui le premier jour d'une nouvelle saison qui démarre pour l'En Avant!", a proclamé le président Bertrand Desplat lors de la présentation du remplaçant d'Antoine Kombouaré, le 12 novembre. "Ce qu'il s'est passé, est passé (...) J'ai envie de regarder devant et ne pas me lamenter sur le classement ou ce qui aurait pu mieux se passer depuis le début de la saison", a affirmé, en écho, Gourvennec, qui avait déjà connu le banc guingampais entre 2010 et 2016.

Ce qu'il s'est passé? Guingamp végète à la dernière place avec une défense catastrophique (28 buts encaissés) et aussi, le pire bilan du Championnat à domicile (0 victoire).
 

Mission impossible?

La tâche est immense... Seule une seule formation s'est sauvée après avoir pris sept points en 13 journées: l'AC Ajaccio, en 2011/12. L'EAG est un vaste chantier sur le terrain et dans les têtes, comme le technicien a pu s'en rendre compte.

"Certains avaient besoin d'évacuer un peu de frustration, voire de culpabilité", a-t-il expliqué jeudi au sujet des entretiens particuliers qu'il a eu avec les joueurs pendant la trêve, sans être totalement négatif:

"J'ai trouvé un groupe uni, un vestiaire uni avec pleine conscience des choses."

Le calendrier aidant, il a au moins eu dix jours pour prendre la mesure de son groupe et poser les premiers jalons de son action. Dix jours bien remplis, car le temps presse.
 

"Retrouver l'état d'esprit, c'est le minimum"

"On a fonctionné quasiment comme en stage avec petit-déjeuner, entraînement, déjeuner et entraînement. La seule différence, c'est que tout le monde rentrait chez soi le soir", a-t-il expliqué. "Les joueurs ont bien répondu. Et dans la charge de travail, et dans l'implication. Tout ce qu'on a proposé, ils l'ont fait. Athlétiquement, ils ont ce qu'il faut dans les cannes puisque ça s'est bien passé", a poursuivi Gourvennec. 

Tactiquement, il ne s'agira pas de faire la révolution et l'équipe à Reims devrait être assez proche de celle qui avait livré une prestation intéressante contre Lyon jusqu'au réveil de Memphis Depay (2-4), avant la trêve. 

Exit donc la défense à 5 qui avait pourtant un temps permis à l'En Avant de freiner sa chute libre après 6 défaites en autant de journées, sans pour autant lui permettre d'atteindre un niveau de performance suffisant, avec 7 points sur les 7 matches suivants. "Ce système à cinq défenseurs a des côtés intéressants, mais ce n'est pas ce que je privilégie, car ça nous enlève un joueur un peu plus haut sur le terrain", a justifié Gourvennec. "Je ne ferme cependant pas la porte, vous pourriez la voir à un moment donné", a-t-il ajouté.

Et s'il aura besoin d'un petit miracle pour amener Guingamp à une septième saison consécutive dans l'élite la saison prochaine, "Joce" ira en Champagne avec des espoirs mesurés, chez une équipe particulièrement hermétique: 12 buts pris, soit la 4e défense de L1.

"Retrouver l'état d'esprit, c'est le minimum (...) Être dans l'effort, rester tactiquement ensemble jusqu'au bout. Ne pas se mettre à la faute bêtement sur des erreurs, des cartons", a-t-il énuméré. "Il faut faire en sorte de maîtriser toutes les choses qu'on peut maîtriser". 

Pour le reste, il faudra espérer un petit coup de pouce du destin.  
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