Le soutien d'un stade comble pour ce nouveau derby breton et l'entrée du champion du monde Steven Nzonzi n'ont pas suffi: au lendemain du limogeage de son président Olivier Létang, le Stade rennais a été tenu en échec 0-0 samedi soir par le Stade brestois.
Talonnés par les Lillois qui ne sont plus qu'à 1 point de leur 3e place, les Rennais n'ont pas réussi à réitérer leur festival offensif de la semaine dernière (5-4 à Angers, 3-2 contre Nantes), se heurtant à un bloc brestois efficace et à un manque de réussite dans le dernier geste.
Et le match ne devrait pas apaiser les polémiques entre Bretons autour de l'arbitrage vidéo: après le match aller en septembre -- conclu sur le même score -- marqué par l'annulation d'un but rennais après intervention de l'arbitrage vidéo sur l'insistance des Brestois, ces derniers auraient cette fois pu obtenir deux pénalties pour des mains litigieuses de Niang (7e) puis Lea-Siliki (39e).
? O. Dall’Oglio : « Je ne vais pas revenir sur les quelques situations litigieuses. On ne peut pas dire que c’est en notre faveur actuellement... »#SRFCSB29 0️⃣-0️⃣ pic.twitter.com/UqyTMa09Z7
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Le choc du départ -- "à contrecoeur" -- de Létang vendredi n'a pas semblé peser sur les tribunes, d'où s'est seulement élevé un court chant "Merci Létang" en première période. Et sur le terrain, "l'esprit de compétition prend le dessus sur tout", a assuré l'entraîneur Julien Stéphan, expliquant que même si certains joueurs ont été touchés par le départ du président, en particulier ceux qu'il avait directement recrutés, la perspective du podium de Ligue 1 et de la coupe de France restaient "extrêmement excitantes".
En revanche, "on a des organismes qui sont très touchés, très marqués, on voit qu'il y a énormément de fatigue. C'est compliqué à ce niveau-là, mais on doit s'accrocher", a-t-il expliqué.
"Manque de fraîcheur"
Privés de la vitesse de percussion de Raphinha, qui souffre de douleurs lombaires, et de leur étoile montante Camavinga, laissé au repos, les Rennais sont tout de suite partis à l'attaque et se sont souvent approchés de la cage de Larsonneur, grâce essentiellement au travail de Tait et Del Castillo sur les ailes, sans pour autant se montrer réellement dangereux.Les frappes de Tait, Niang ou encore Maouassa ont manqué le cadre tandis que Lea-Siliki a trouvé la barre transversale (35e). "Et en 2e mi-temps, on a manqué de fraîcheur et de créativité dans les 20/25 derniers mètres", s'est désolé Stéphan.
D'autant que les Brestois ont su aussi se créer des occasions, à l'image de cette frappe de Cardona parée par le gardien Mendy (38e). Le stade, qui avait vu Rennes revenir de 1-2 à 3-2 dans le temps additionnel la semaine dernière contre Nantes, n'a pas perdu espoir et s'est même enflammé quand l'entraîneur Julien Stéphan a lancé Nzonzi un peu après l'heure de jeu.
Mais c'est surtout le jeune Gboho, entré en même temps que lui, qui s'est déchaîné, le champion du monde 2018, absent des terrains depuis deux mois, ne parvenant pas à insuffler le "grain de folie" réclamé jeudi par Stéphan.
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? Olivier Dall'Oglio : "Très heureux de repartir avec un point" pic.twitter.com/9PcvbVOM0E
"On a quand même pris un point. On aurait pu espérer autre chose mais ça nous permet de rester sur le podium et ce n'est pas neutre", s'est consolé le coach, tandis que le président par intérim, Jacque Delanoë, a promis au micro de BeIn que le départ de Létang n'allait pas "annihiler la dynamique" prise par le club.