Solide pendant une heure et auteur de l'ouverture du score, le Stade Rennais a été puni en quinze minutes par la Lazio Rome qui s'est finalement imposée 2-1 jeudi au Stade Olympique, compliquant le parcours en Ligue Europa des Bretons, dont la série négative se prolonge.
Pour Rennes, la mauvaise passe dure depuis désormais sept matches, championnat et C3 confondus, trois défaites et quatre matches nuls, et il faut remonter à fin août pour trouver trace d'un succès.
Et en Ligue Europa, à laquelle ils ont pris goût la saison dernière avec leur beau parcours jusqu'en 8e de finale, les hommes de Julien Stéphan se retrouvent derniers de la difficile poule E avec un seul point, derrière le Celtic Glasgow (quatre points), Cluj (trois points) et la Lazio (trois points).
Les Bretons ont pourtant bien abordé le match, dans le froid et l'ambiance tristounette d'un Stade Olympique presque vide.
Il n'y a d'abord pas eu grand-chose pour se réchauffer, pas de pressing, pas de rythme, entre les deux 3-5-2 en miroir bâtis par les deux entraîneurs. En première période, on s'est d'abord observés. Longuement. Mais Rennes était alors la meilleure équipe, au moins la plus entreprenante, et l'ouverture du score signée Morel, d'une tête piquée sur un impeccable coup franc de Grenier (55e) a récompensé ses efforts.
Elle ne l'a plus été ensuite car deux minutes avant le but de Morel, Simone Inzaghi avait fait entrer Milinkovic-Savic et Luis Alberto, ses deux joueurs les plus talentueux, qui ont totalement fait basculer la partie.
Après Nice et l'OM
À la 63e minute, c'est d'abord le Serbe qui a égalisé d'une belle frappe croisée sur un service de l'Espagnol. Et à peine plus de 10 minutes plus tard, Milinkovic-Savic a déposé la balle sur la tête d'Immobile pour le but du 2-1.Avant ce quart d'heure de pression et de qualité, les Italiens, à l'équipe très remaniée, n'avaient pourtant à peu près rien proposé en dehors d'un coup franc sans grand danger de Cataldi (42e) et de quelques centres sans destinataires. Le talent des deux entrants a donc suffi à changer le cours du match, qu'Inzaghi avait présenté sans rire comme "une finale", mais que ses joueurs n'ont vraiment pas abordé comme tel.Après Nice et Marseille les deux dernières saisons, tous les deux battus deux fois par les Romains dans cette même Ligue Europa, la Lazio continue donc son carton plein face aux clubs de Ligue 1 et efface sa défaite inaugurale à Cluj.
Rennes en revanche reste fâché avec la victoire, et avec les arbitres, puisque les Bretons ont réclamé deux penaltys en première période, pour une faute sur Tait et, surtout, pour une main d'Acerbi.