Loi Macron : les coiffeurs craignent une ubérisation de leur métier

En plein dans la période de rush, les salons manquent cruellement d’employés. Pourtant, Pôle emploi recense des centaines de coiffeurs sans emploi. La raison de ce paradoxe ? Ceux-ci préfèrent travailler à leur compte. Et le projet Macron II ne va pas arranger la situation…

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En plein dans la période de rush, les salons manquent cruellement d’employés. Pourtant, Pôle emploi recense des centaines de coiffeurs sans emploi. La raison de ce paradoxe ? Ceux-ci préfèrent travailler à leur compte. Et le projet Macron II, en cours de discussion, risque d'amplifier le problème…

La situation est paradoxale : Pôle Emploi recense des tas de coiffeurs non officiellement en recherche d’emploi, mais les salons ne parviennent pas à embaucher. La raison ? De plus en plus de jeunes diplômés préfèrent se mettre à leur compte ou travailler au noir, afin de payer moins de taxe. Ainsi, pas de frais d’eau, d’électricité ou de loyer, puisqu’ils travaillent essentiellement à domicile.


Et la loi Macron II, actuellement en discussion, souhaite réduire la période de formation des coiffeurs sur trois années au lieu de cinq. Ainsi, les jeunes coiffeurs décrocheraient leur diplôme sans passer le brevet professionnel, qui ajoute deux ans d’études après les 3 ans de CAP.

Le ministre de l’Economie présentera en Conseil des ministres en janvier son projet de loi intitulé « nouvelles opportunités économiques » (NOE). Objectif, revoir la qualification de certains métiers pour faire prospérer les auto-entrepreneurs. Ce qui est perçu par les professionnels de la coiffure comme un nivellement vers le bas de leur métier. Mais ce n’est pas tout : la santé des clients est en jeu. C’est dans le cadre du brevet professionnel que les jeunes coiffeurs apprennent les précautions d’emploi des produits chimiques.

L’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec) a lancé l'opération "J'aime mon coiffeur", qui se tiendra du 1er décembre au 15 janvier prochain

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