Loi travail : des rassemblements de plus en plus violents à Rennes

Victoria a été blessée lors de la dernière manifestation à Rennes. Elle était debout sur un banc en marge du cortège lorsque « les CRS m’ont jeté à terre et matraqué ». Préfecture comme manifestants sont d’accord sur un point : les rassemblements sont de plus en plus violents.

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Victoria se souviendra de la manifestation du 31 mars contre la loi travail à Rennes. Cette étudiante en sociologie de 19 ans raconte qu’elle était un peu en avance sur le cortège, debout sur un banc, lorsque les forces de l’ordre ont chargé.

« Quand j’ai voulu partir du banc, je n’ai pas eu le temps, on m’a plaqué au sol très violemment, probablement frappé par un coup de matraque. J’ai plusieurs contusions au genou, un problème de ligaments, j’ai une fracture au doigt »… Et un bel hématome sur la hanche.

Son témoignage confirme une chose. Les rassemblements sont de plus en plus violents. Les photos de reporters prises ce jour-là illustrent d’ailleurs cette impression de préparation à ces heurts : masques de plongée, fioles de solution saline pour nettoyer les yeux des gaz lacrymogènes. Pour d’autres, boucliers et casques. Dans le cortège, certains ne viennent pas à la manif une fleur entre les dents.

LIRE Loi travail: des heurts prévisibles et violents. Le diaporama.

L’ « équipe médicale » composée d’étudiants brièvement formés aux premiers secours confirme qu’il y a eu pas mal de blessés. « Des fractures, des crânes explosés par des tirs tendus de gaz lacrymogènes » témoigne Hugo. Pour l'heure, auncune déclaration n'a été faite dans un service hospitalier.

La Préfecture sera d’accord avec lui sur un point : les rassemblements sont de plus en plus violents. Images aériennes à l’appui, le Préfet Patrick Strodza expliquait dès samedi la réaction des forces de l’ordre, accusées par les syndicats d’avoir chargé un cortège pacifique.

« Quand on vient cagoulé, avec des masques de plongée, des battes de base-ball et des écrous ramassés sur les chantiers pleins son sac à dos… nous n’allons pas attendre que notre intégrité physique soit menacée » expliquait-il. Trois policiers ont d’ailleurs été blessés et admis à l’hôpital.

Victoria a eu un doigt facturé, une jambe blessée et un bel hématome lors de la dernière manifestation à Rennes. Elle raconte qu’elle était debout sur un banc en marge du cortège lorsque « les CRS m’ont jeté à terre et matraqué ». Préfecture comme manifestants sont d’accord sur un point : les rassemblements sont de plus en plus violents.

Réunion en Prefecture

l'intersyndicale et le Préfet ce sont rencontrés ce mardi matin pour revenir sur les incidents de samedi dernier. Surtout, ils sont balisé le parcours de la prochaine manifestation. La Préfecture a rappelé aux organisateurs la necessité de s'assurer de la sécurité du cortège.

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