Au moins 8 000 chasseurs, pêcheurs et agriculteurs venus de toute la Bretagne et des Pays de la Loire, sont réunis, ce 18 septembre, à Redon (Ille-et-Vilaine) pour défendre leur mode de vie et leur ruralité.
Une marée orange au son des cors de chasse... Plusieurs milliers de chasseurs, pêcheurs, forestiers, éleveurs venus de toute la Bretagne et des Pays de la Loire se sont réunis ce samedi matin à Redon.
Se présentant comme les "défenseurs de la ruralité", ils disent vouloir défendre les campagnes, leurs pratiques et dénoncent le harcèlement dont ils se sentent victimes.
Des milliers de chasseurs et défenseurs de la ruralité rassemblés à #Redon pour la Bretagne et les Pays de la Loire pic.twitter.com/oiE8Gdzpe6
— Krystel Veillard (@Veillardk) September 18, 2021
"Les gens pensent qu'on est des barbares"
Chasseur dans le pays de Morlaix et vice-président des archers du Finistère, Cédric Nectoux explique manifester contre "les attaques répétitives contre notre mode de vie. Chasseurs, pêcheur, gens du cirque... Les gens pensent qu'on est juste des barbares, qu'on est là pour faire souffrir les animaux. On en tue, c'est vrai, mais ce n'est pas pour autant qu'on n'aime pas les faire vivre et prendre soin d'eux le restant de l'année".
Il faut faire entendre la voix des campagnards, des culs terreux qui sont les premiers écologistes de France
Dans la ligne de mire des manifestants : ceux qu'ils nomment les "écolos des villes", ainsi que la Ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili.
Le Conseil d'Etat a récemment annulé plusieurs autorisations de techniques de chasse traditionnelle: filets, noeuds coulants, cages, à la glu... Des pratiques jugées illégales.
Cette décision est vécue comme l'attaque de trop. "Il faut faire entendre la voix de campagnards, des culs terreux qui sont les premiers écologistes de France", martèle au micro l'un des organisateurs.
Un électorat très courtisé
Dans la semaine, le gouvernement a toutefois mis en consultation plusieurs arrêtés pour ré-autoriser certaines de ces chasses, au grand dam des défenseurs de l'environnement. Une mesure interprétée comme un geste envers cet électorat très courtisé.
D'autres rassemblements ont lieu ce samedi à Mont-de-Marsan (Landes), Caen (Calvados), Orléans (Loiret), Charleville-Mézières (Ardennes), Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) et Amiens (Picardie).