A 20 heures ce vendredi 18 juin, les salariés de la Fonderie de Bretagne ont voté à 80% pour la reprise du travail, après une nouvelle journée de négociation avec les représentants de Renault propriétaires du site. La fin d'un conflit de 40 jours ? Pas sûr, les salariés restent sur le qui vive.
C'est une étape, pas un renoncement
Après huit semaines de grève la fatigue est là, mais la détermination des salariés à sauver la Fonderie de Bretagne reste intacte : "S'il faut remettre le couvert, on remettra le couvert!" affirme Maël Le Goff, le porte-parole des grévistes, ce samedi 19 juin.
La veille à 20 heures, les salariés ont voté à 80% pour la reprise du travail, au terme d'une énième réunion avec les représentants de Renault.
Dans un communiqué, Renault Group confirme qu’il "s’engage à accompagner Fonderie de Bretagne jusqu’à la reprise par un acquéreur en discutant des volumes, des investissements et de la diversification sur la base d’un projet industriel d’avenir. Ces sujets feront l’objet d’un nouvel échange en septembre avec les partenaires sociaux de la Fonderie de Bretagne."
C'est un nouveau combat qui s'annonce
Cette close de revoyure, obtenue ce vendredi 18 juin, c'est sûrement elle qui a fait basculer vers la reprise des grévistes épuisés par 40 jours de conflit, d'actions quotidiennes et de privation de salaire. Pour autant, c'est sans grande conviction et avec beaucoup de méfiance quant aux garanties obtenues. "A chaque étape de la négociation on s'est retrouvé face à un mur : la détermination de Renault à se séparer du site, avec la complicité du ministre Bruno Le Maire. Maintenant il va falloir vérifier qu'ils tiennent bien leurs engagements. C'est un nouveau combat qui s'annonce." précise Maël Le Goff.
Renault Group s’est engagé à augmenter le volume de production en 2021, en le portant de 19 000 à 21 000 tonnes en année pleine, soit une augmentation de 10%.
Dix journées de négociations seront rémunérées sur la période de 40 jours d’arrêt du site.