Les hôpitaux des Côtes d'Armor lancent un appel faute de "bras et de moyens"

Alors que la deuxième vague de Covid-19 monte en puissance, l’hôpital Yves Le Foll de Saint-Brieuc et l’hôpital privé des Côtes d’Armor tentent de relever le défi de gérer à la fois l’augmentation des hospitalisations liées à la Covid et toutes les autres urgences médicales.

Tant redoutée, la deuxième vague de Covid-19 pourrait bien dans quelques jours submerger les services de réanimation de l'hôpital Yves le Foll et de l'hôpital privé des Côtes d'Armor. Deux structures qui, comme pour la première vague, unissent leurs forces pour répondre à l'urgence.

"C'est un à deux patients par jour qui arrivent en réanimation pour la Covid. Il y a une dizaine de jours, il y avait deux patients, ils sont 9 ce vendredi et sur les 20 lits de réanimation, il n'y a plus qu'un seul lit de disponible et on a une augmentation très importante y compris en hospitalisation traditionnelle" explique le docteur Cynthia Garignon, présidente de la commission médicale de l'hôpital Yves Le Foll de Saint-Brieuc. 

Au centre hospitalier Yves le Foll initialement pourvus de 14 lits en réanimation, il a fallu créer en toute hâte 10 nouvelles places qui ne seront bientôt plus suffisantes.

Selon les derniers chiffres de l’Agence régionale de santé (ARS), publié ce vendredi 30 octobre 2020, le département comptait ce jeudi 29 au soir soir 162 cas de plus en 24h soit 3 885 cas depuis le début de l'épidémie de coronavirus. 


Un besoin urgent de renforts


Les moyens humains au chevet des malades sont sur le point de rompre, faute de renfort… Les deux établissements ont lancé aujourd'hui un appel commun pour renforcer leurs équipes. 
 

On manque de bras et de moyens matériel mais surtout de moyens humains, de soignants, d'infirmiers, de médecins...

Pierre Guégan, directeur de l'hôpital privé des Côtes d'Armor

Pour autant l'activation du plan blanc ne devrait, pas comme en mars, empêcher la prise en charge des patients qui relève de l'urgence médicale… Pour le reste, un appel est lancé au civisme et au discernement de chacun.

"Venez à l'hôpital si c'est urgent et indispensable, ça c'est important. Mais voyez avec vos médecins hospitaliers ou de ville les consultations qui pourraient être reportées pour conserver nos capacités de fonctionnement à l'hôpital" lance Jean-Baptiste Fleury, le directeur délégué du Centre Hospitalier Yves Le Foll.

Désormais, les visites sont suspendues sauf celles sur autorisation médicale ou limitées au service de pédiatrie et de maternité. Les soignants des deux établissement s'apprêtent à livrer une bataille qui s'annonce longue et éprouvante.
 
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