La reprise devrait être effective à l'automne. Le Groupe Rocher annonce être "en négociation exclusive" avec Arcade Beauty pour la cession de son usine de parfums de Ploërmel. Les 89 salariés qui travaillent encore sur le site conserveraient leur emploi.
Après avoir été potentiellement menacé de fermeture, le site de production de parfums Yves Rocher de Ploërmel devrait être repris à l’automne.
Le groupe breton de cosmétiques, qui avait annoncé en septembre sa volonté de céder son usine, indique dans un communiqué être "en négociation exclusive" avec Arcade Beauty, un groupe américain avec lequel il a déjà collaboré.
Après des discussions avec plusieurs repreneurs potentiels, le Groupe Rocher justifie son choix par l’engagement de son partenaire américain à préserver l’emploi, 89 salariés, et les volumes sur le site morbihannais.
"Les négociations s’articulent autour d’un accord d’exclusivité de production des volumes déjà existants du groupe d’une durée de cinq ans, assurant ainsi la stabilité et la continuité de l’activité à Ploërmel".
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Un engagement pour des volumes supplémentaires à Ploermel
Arcade Beauty, qui produira donc pendant cinq ans 18 millions d'unités de parfums pour le groupe Rocher, s'est également engagé "à développer le site en y apportant, grâce à des partenariats commerciaux, des volumes supplémentaires."
"Le site de Ploërmel, de par ses capacités industrielles et son savoir-faire, correspond à ce que nous recherchions pour étendre notre offre "produit", et poursuivre notre développement commercial", indique le président d’Arcade Beauty.
Carl Allain se dit "mobilisé pour finaliser les négociations" et "convaincu que Ploërmel fera partie dans un avenir très proche d’un des fleurons industriels" du groupe américain.
Selon le Groupe Rocher, le fruit de la cession permettra de "poursuivre la transformation engagée depuis la difficile période Covid, en dégageant des marges de manœuvre pour investir sur des axes devenus plus stratégiques que le parfum, comme les produits de soins".
Pour FO, "satisfaction mais vigilance"
Joint au téléphone, Pierrick Simon, secrétaire général FO 56, syndicat majoritaire à Ploërmel, indique que "s’il est trop tôt pour se prononcer sur le repreneur, il y a malgré tout la satisfaction de voir le site repris, puisque dans un premier temps, la fermeture avait été envisagée, et qu'il avait fallu livrer bataille pour préserver l’emploi."
"On restera vigilants sur les conditions de la reprise pour les salaires et les conditions de travail, poursuit le syndicaliste, "avec une vigilance aussi sur la pérennité des volumes puisqu’on a connu des industriels qui ne tenaient pas leurs engagements, comme chez Chantelle ou aux Fonderies de Bretagne. Mais cette annonce reste a priori positive, puisque les 89 emplois sont conservés."
Selon le Groupe Rocher, la reprise devrait être actée pour l’automne.
