Après avoir craint une fermeture du site Yves Rocher de Ploërmel, le scénario d'une cession à un ou plusieurs repreneurs pourrait permettre de préserver les 108 emplois sur place. Le groupe de cosmétique prévoit de maintenir l'activité de son usine. La direction d'Yves Rocher affirme avoir rencontré de nombreux acteurs du secteur qui ont des besoins de capacité de production de parfums en France.
Le site Yves Rocher de Ploërmel va-t-il passer dans les mains d'un ou de plusieurs repreneurs ?
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 25 septembre 2023, la direction du groupe cosmétique met en avant le scénario d'une cession à un plusieurs repreneurs. Le site qui emploie sur place 108 salariés, principalement des femmes de plus de 50 ans, était menacé de fermeture.
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La cession du site de Ploërmel plutôt que la fermeture
Fragilisé par une baisse importante de ses ventes, le groupe Yves Rocher avait envisagé en début d'année de supprimer des postes sur trois sites du Morbihan dont celui de Ploërmel.
Devant la baisse du volume de production, l'industriel du parfum annonce finalement privilégier le maintien de l'activité de son usine de Ploërmel, site historique de fabrication de ses parfums.
Mais, à l'avenir, ce sont d'autres industriels qui auront la main. Un projet de vente avec reprise des activités du groupe est sur les rails. Le groupe Rocher indique "avoir rencontré de nombreux acteurs de la cosmétique qui ont exprimé leurs besoins de capacité de production de parfums en France."
Le communiqué du groupe précise que "l'orientation retenue s'appuie sur la volonté de préserver l'emploi et le savoir-faire humain et industriel d'exception du site."
Nous apportons l'expertise industrielle et technique à un repreneur qui apportera des volumes supplémentaires.
Vincent TaglioniDirecteur des Opérations du groupe Rocher
En guise de conclusion, le texte publié par l'industriel breton précise que "le groupe Rocher mettra un point d'honneur à trouver le repreneur le plus apte à assurer un avenir positif aux activités salariées en apportant des volumes supplémentaires et dans le respect des valeurs du groupe."
De son côté, Vincent Taglioni, le directeur des Opérations du groupe affirme qu'il s'agit "de la solution la plus durable pour l'emploi breton et morbihannais."
Des salariés dans l'expectative
"C'est mieux d'entendre qu'on serait repris plutôt que d'entendre que le site ferme réagit Nelly Mauvoisin, déléguée syndicale FO, mais tout ça ce sont des potentiels projets, on attend de voir" ajoute la salariée qui cumule 33 ans d'ancienneté chez Yves Rocher.
Si l'annonce d'une reprise redonne un peu d'espoir aux employés, ils n'en restent pas mois inquiets. "Les personnels ne vont pas bien, ils n'ont pas suffisamment de réponses, relate leur représentante, on nous dit 18 ou 24 mois, donc ce sont encore 18 ou 24 mois d'inquiétude et de nœuds à l'estomac. C'est long et on n'est sûrs de rien."
Un groupe international de 16 300 salariés
Outre sa marque d'origine "Yves Rocher", le groupe Rocher, présent dans plus de 110 pays, détient plusieurs marques, dont Arbonne, Petit Bateau et Dr Pierre Ricaud.
En 2021, le groupe employait 16.300 salariés et les cosmétiques représentaient la même année les trois quarts de son chiffre d'affaires.
Depuis 3 ans, les ventes ne cessent de reculer imposant à l'industriel breton une réorganisation de fond. L'enseigne a du mal à se remettre de la fermeture de ses magasins partout dans le monde durant l'épidémie. Sans compter le conflit russo-ukrainien qui pèse lourd pour le groupe qui dispose d'un réseau de plus de 450 boutiques en Russie.