Sa photo de la voie lactée au-dessus des Glénan lui a révélé une surprise. En découvrant le cliché, Lubin Le Mélinaire, un jeune breton de 20 ans, pense avoir photographié la chute d'un satellite de la Nasa.
Équipement photo toujours à portée de main, Lubin Le Mélinaire rêve de réalisation de films, de découvertes et de projets improbables. Cette nuit du 19 au 20 avril, le Breton pose son duvet sur la cale de l’île Saint-Nicolas dans l’archipel des Glénan pour faire des photos en time laps de la voie lactée.
En stage au centre de plongée, le jeune homme a l'autorisation de passer la nuit dans ce site classé.
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La voie lactée dans des conditions idéales
Les conditions sont idéales. Le jeune homme, qui pratique la photo astronomique depuis près de 8 ans, configure son appareil photo sur un temps de pause de 20 secondes.
Son boîtier va enchaîner des clichés durant 3 heures, à la cadence de trois tirages par minute de façon automatique. Lui, dort sous les étoiles de la voie lactée.
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Une étrangeté sur une des photos
Au réveil, surprise. En bas à gauche de l’une des photos, au-dessus de Fort-Cigogne, une ligne verte plonge vers le Sud-Est.
En observant attentivement le trait vert bien distinct, Lubin repère des intensités lumineuses différentes sur la trajectoire et un point rouge. “J’ai cherché ce que cela pouvait être. Des médias relayaient la chute prévue du satellite RHESSI de la Nasa dans la nuit”.
Les projections de la Nasa indiquent une chute de l’engin spatial entre 2h50 et 3h50 du matin. La photo de Lubin est datée à 3h40, selon son appareil. “Cela colle” se dit le passionné de photographie.
Deuxième indice pour espérer avoir immortalisé la chute du satellite : l’orientation du trait lumineux. “La Nasa indique que son satellite s’est écrasé dans le désert du Soudan. C’est bien dans la direction Sud-Est”.
La tête pas que dans les étoiles
Satellite, Space X, ou phénomène invisible à l’œil, la photo du jeune originaire d’Auray lui plaît et fera partie de son documentaire. Le photographe amateur se fait aussi apprenti vidéaste.
S’il est aux Glénan, ce n’est pas que pour lever la tête vers les étoiles. Le Breton compte écrire sous l’eau, les premières lignes de son projet de film. Bouteilles et ardoise de plongée vont remplacer trépied et appareil photo.
“Je vais écrire le synopsis de mon film sous l’eau, puis je compte développer le scénario dans une grotte en Ariège”.
En parallèle de l'écriture d'un film de fiction, Lubin se filme réalisant ce projet aussi improbable que de photographier un vieux satellite faisant son entrée dans l’atmosphère.
