Huit mois après le oui des Britanniques au Brexit, lors du référendum organisé le 23 juin 2016, les négociations de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n'ont toujours pas commencé. À Lorient, les professionnels de la pêche, sont dans l'attente et espèrent ne pas en payer le prix fort.
Au port de Lorient, premier port de pêche français avec un chiffre d’affaires de 86 millions d’euros et 26 882 tonnes de poisson vendues ou taxées, près d'un tier du poisson (12 551 tonnes) est pêché dans les eaux britanniques. Si, avec le Brexit, le Royaume-Uni venait à interdire l’accès dans ses eaux territoriales aux pêcheurs lorientais, les conséquences pourraient être catastrophiques.
Alors bien sûr, les négociations n’ont toujours pas débuté. Même si le 2 octobre 2016, la nouvelle Première ministre Theresa May a annoncé que son pays activerait l'article 50 "d'ici à la fin mars 2017", le processus pourrait durer encore deux ans, avant qu’un nouvel accord puisse être trouvé entre le Royaume-Uni et l'Union européenne. Et si l’avenir de la pêche bretonne semble lié à l’accès aux eaux britanniques, la France a aussi des arguments à faire valoir. À savoir qu’elle est le premier importateur de la zone UE de produit de la mer britannique.