Les Anglo-bretons partagés sur le Brexit

Ce jeudi 23 juin, les Britanniques sont invités à se prononcer par voie de référendum pour ou contre le maintien de leur pays au sein de l'Union européenne. Qu'en disent les sujets de sa Majesté installés en Bretagne et les expatriés bretons qui vivent Outre-Manche ?

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14 000 Britanniques (chiffres Insee 2011) résideraient dans notre région, principalement dans le centre-Bretagne. C'est le cas de Kate et Rodney Curtis. Arrivés en France, il y a 28 ans, ils n'ont pas le droit de prendre part au référendum pour ou contre le Brexit (contraction de British et exit), qui se déroule ce jeudi en Grande Bretagne, puisque le vote exclut les Britaniques expatriés depuis plus de quinze ans.
Un brin amers d'en être privés, cela ne les empêche pas d'en débattre, dans leur propriété morbihannaise à Saint-Aignan (Morbihan), autour d'une tasse de thé avec leurs amis, eux aussi expatriés. 

Pro-Brexit: "Trop de bureaucratie!"

Pour Rodney, qui brandit fiérement l'Union Jack, son pays doit reprendre sa liberté. "Trop de bureaucratie, absolutely !", assure Rodney Curtis.

No-Brexit: "Nous n'aurons plus rien pour vivre!"

Non loin de là, à Ploërdut (Morbihan), Valérie et Robert Barnett, également retraités, ont, eux, pu voter par procuration. Pragmatiques, ils s'inquiètent d'une possible sortie de l'Union Européenne. "La Livre Sterling va perdre de sa valeur, tout comme nos pensions de retraite", explique Valérie. "Même si beaucoup de choses ne fonctionnent pas bien dans l'Union européenne, ajoute Robert. Mais si l'on veut que les choses changent, il faut rester dedans."

- Kate Curtis - Ann Thomson - Rodney Curtis Valérie Barnett - Robert Barnett - Equipe: R.Durand, S.Lenauld, P.Nau ©France 3 Bretagne

Inquiétude sur l'accès aux droits sociaux

Autre sujet d'inquiétude du côté des Britaniques, expatriés en Bretagne: le remboursement des frais de santé. Ils risquent de devoir payer une contribution au NHS (National Health Service), le service de santé publique anglais.
Pour les Français aussi, la carte européenne d'assurance maladie ne servira peut-être plus à grand chose. Pour être soigné Outre-Manche, il sera sans doute préférable de souscrire une assurance voyage avant tout déplacement.

Come on !

Mais avant cela, c'est la liberté de circulation qui pourrait bien changer, en cas de victoire du Brexit.
Les Britanniques perdraient les avantages de la citoyenneté européenne. En débarquant à Roscoff (29) et Saint-Malo (35), en atterissant à Rennes (35) ou Dinard (35), le passage aux douanes risque de s'allonger. Comme Valérie et Robert Barnett, certains Anglo-bretons ont déjà pris leurs précautions et rempli leur demande de naturalisation française, au cas où le Brexit l'emporterait.
Même chose pour les Français. Une envie de week-end à Londres, un projet professionnel en Grande-Bretagne; il faudra passer par un visa, un permis de travail ou une carte de résidence.

Retombées économiques

Sur le plan économique, les entreprises, qui font des affaires trans-Manche, devraient gérer, en plus d'une dévaluation de la livre Sterling déjà évoquée; le retour des barrières douanières, des taxes à la hausse, des prix sans doute plus élevés.

No panic!

Reste qu'un éventuel Brexit entrainerait l'ouverture de négociations avec la France, afin de préserver la qualité de ses relations bilatérales, ses intérêts et ceux de sa population expatriée. Des accords spéciaux qui vaudraient aussi pour les Bretons allant au Royaume-Uni.





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