Le catamaran Race for Water, anciennement PlanetSolar, a largué les amarres dimanche de Lorient (Morbihan), sous un large soleil, pour un tour du monde en cinq ans dédié à la lutte contre la pollution des océans par les plastiques.
"C'est un grand jour aujourd'hui!" a déclaré le navigateur et capitaine de l'expédition Gérard d'Aboville avant que l'étonnant navire Race for Water, entièrement autonome en énergie, ne quitte Lorient peu après 15h, salué sur le ponton par près de 250 personnes.
L'expédition vise à sensibiliser la population locale au problème de la pollution des océans par les plastiques, à mener des études scientifiques au service des océans, ainsi qu'à promouvoir de nouvelles solutions technologiques capables de lutter contre cette pollution.
Le catamaran Race for Water, de 35 mètres de long, s'était fait connaître en 2012 sous le nom de PlanetSolar pour avoir achevé un premier tour du monde à l'énergie solaire grâce à une surface de 540 m2 de panneaux solaires.
Le navire, propriété de la fondation dédiée à la préservation de l'eau depuis 2015, a subi depuis d'importantes modifications afin de le rendre encore plus autonome en énergie. Il a notamment été doté d'une unité de production d'hydrogène fonctionnant avec de l'eau dessalée à bord, ainsi que d'un cerf-volant de traction d'une surface de 40 m2.
L'expédition fera notamment escale aux Bermudes, à l'occasion de l'America's Cup, puis sera à Tokyo pour les jeux Olympiques de 2020 et à Dubaï, entre octobre 2020 et avril 2021, pour l'Exposition universelle.
Créée en 2010, la fondation suisse Race for Water à l'origine du projet avait déjà lancé une expédition maritime d'un an en 2015 pour établir un bilan de la pollution des océans par les plastiques. Elle en était revenue avec un constat alarmant.