Elections Régionales : pour les écologistes, "l'attention est forte sur la Bretagne, car la région pourrait basculer"

Claire Desmares-Poirrier, la tête de liste de l’alliance EELV-UDB-Ensemble sur nos territoires, sera ce vendredi à Lorient avec Yannick Jadot. Elle lance ainsi la campagne des Régionales de juin prochain. En Bretagne, la question écologique pourrait représenter un enjeu majeur.

Claire Desmares-Poirrier a visité ce mercredi une exploitation laitière bio près d’Allaire, dans le Morbihan. Elle était accompagnée du député européen Benoît Biteau. Le week-end dernier, c'était Eric Piolle, le maire emblématique de Grenoble qui était à ses côtés.

Ce vendredi, elle sera à nouveau sur le terrain. Accompagnée de Yannick Jadot, qui en tant que député européen, "a labouré le terrain dans le Grand Ouest et espère en récolter les fruits". Un déplacement à Lorient tourné vers la jeunesse, "à qui on doit garantir un avenir grâce au maillage économique régional et au numérique", selon le parlementaire européen.

Saluée, pour "ses compétences, mais aussi sa détermination à exercer le pouvoir", par Yannick Jadot, la tête de liste des Verts/UDB, Claire Desmares-Poirrier entre cette semaine véritablement en campagne pour les élections régionales. L'occasion de faire le point sur les ambitions de la liste de l’union des écologistes, des régionalistes bretons et d'Ensemble sur nos Territoires.

Après Eric Piolle ce week-end, Benoît Biteau ce mercredi, c’est donc Yannick Jadot qui viendra ce vendredi en Bretagne. Que viennent faire en Bretagne tous ces poids lourds d’EELV ?

L’attention est forte sur la Bretagne car la région pourrait basculer. Ils ont envie de voir ce qui se passe chez nous. On ne peut que s’en réjouir.

Quel projet portez-vous pour la région Bretagne ?

De l’écologie : passer la Bretagne au vert. Miser sur la recherche et l’enseignement supérieur pour développer les matériaux de demain, l’économie circulaire et les nouvelles énergies. Développer les transports en commun…

On souhaite aussi plus d’autonomie, plus de solidarité entre les territoires, entre les générations… Il faudra aider le tourisme après cette crise, aider aussi les jeunes à entrer sur le marché du travail.

Ce jeudi, dans les colonnes d’Ouest-France, le président de la chambre d’Agriculture de Bretagne, André Sergent, déclarait que "l’agriculture conventionnelle a toute sa place en Bretagne". Et vous, quel est votre point de vue ?

Je n’utilise pas ce terme. Conventionnel signifie non bio et ça regroupe une agriculture paysanne tout à fait respectable. Le problème, en Bretagne, réside dans une agriculture industrielle qui impacte l’environnement, le social et l’économie.

On doit engager une transition, arrêter de donner de l’argent public à des structures qui détruisent l’environnement. La Région a donné 10 millions d’euros à la SICA, ce n’est pas possible ! Je ne peux pas cautionner une telle pratique.

Concernant la méthanisation, quelle est votre position ?

Ça peut être intéressant en zone urbaine. Mais transformer les paysans en producteurs d’énergie, non. D’une part on ne sait pas quoi faire des digestats. Et d’autre part, il faut que les paysans puissent vivre de leur travail de paysans dignement.

Qu’ils ne soient pas obligés de dépendre de ces compléments de revenus. L’agriculture est le seul espace où on peut vendre à perte et où c’est le client qui fixe les prix !

Soutenez-vous le projet d’éoliennes en mer en baie de Saint-Brieuc qui fait tant grincer des dents ?

Les écologistes sont favorables à l’éolien. A Saint-Brieuc, c’est la manière de faire qui ne passe pas. C’est un échec de gouvernance, les gens concernés n’ont pas été consultés. Il faudrait rediscuter le projet.

EELV (Europe Ecologie Les Verts), l’UDB (Union Démocratique Bretonne) et Ensemble sur nos territoires se sont alliés pour cette liste « Bretagne d’Avenir ». Une alliance avec le PS est-elle envisageable ?

C’est un scrutin à la proportionnelle à deux tours. On verra le rapport de force après le premier tour. La question est celle du projet. 

Et un rapprochement avec LFI (La France Insoumise) ?

On discute, mais il nous faut un projet commun. Et nous sommes très attachés au fédéralisme contrairement à LFI.

Et avec Thierry Burlot (Vice-président chargé de l’environnement, l’eau, la biodiversité et le climat à la région Bretagne) ?

Non, il n'y aura pas d’alliance avec LREM.

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