Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Hervé Berville, secrétaire d’Etat chargé de la Mer viennent d'annoncer hier mardi 20 septembre 2022 la localisation du premier parc éolien flottant de 250 MW qui sera situé au large du sud de la Bretagne.
Ce parc, selon le communiqué du ministère de la transition écologique, qui devrait comporter une vingtaine d’éoliennes, sera situé au large de Belle-Ile et de Groix (Morbihan ), à l’intérieur de la zone retenue pour le lancement de l’appel d’offres à l’issue du débat public achevé en 2020.
Il se situera dans la partie Est de cette zone, à plus de 20 km de la Pointe des Poulains de Belle-Île. Les candidats seront en outre incités à minimiser l’emprise finale du parc grâce à l’introduction dans le cahier des charges d’un nouveau critère de notation.
Ce choix a été réalisé en tenant compte des enseignements du débat public et des consultations complémentaires réalisées jusqu’à ces dernières semaines, en particulier avec les élus locaux, les ONG et le secteur de la pêche professionnelle, précise le communiqué.
Du gâchis
Jean-Claude Jaillette, membre de l'association Horizon groisillon, estime cette décision absurde. "C'est du gâchis, on met en œuvre une technologie qui est très innovante, mise au point à Saint-Nazaire, qui permet d'installer les éoliennes jusqu'à 100 kilomètres des côtes à la différence des éoliennes posées sur le fond".
"On ne peut pas être contre par principe sur le projet d'éoliennes" tempère Dominique Yvon, le maire de Groix,"nous étions très inquiets quant à l'implantation des éoliennes, et nous sommes rassurés."
"On est entre 21 et 28 kilomètres entre le point d'installation des éoliennes et l’île de Groix" précise Dominique Yvon, "ça me parait loin, même si elles font 250 mètres de haut".
Mise en place du parc à l'horizon 2030
La concertation continue par ailleurs sur le projet, menée par l’Etat et RTE, se poursuit sous l’égide des garants nommés par la Commission nationale du débat public. La mise en service du parc est envisagée en 2030. I l permettra de produire l’électricité nécessaire aux besoins d’environ 450 000 habitants.