Être un jeune en 2020, des lycéens bretons témoignent dans " L'avenir leur appartient ", un film de Patrice Gérard

Patrice Gérard est parti à la rencontre de lycéens bretons en classe de terminale. Ces jeunes livrent leur vision de la vie, du monde qu’ils vont devoir construire sur les bases de celui que nous leur laissons, car « l’avenir leur appartient ». Un documentaire résolument optimiste.

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Si la crise sanitaire qui frappe le monde depuis maintenant plus d'un an a bouleversé nos institutions, des professions des secteurs, elle a également eu de lourdes conséquences sur les jeunes et leur vision du monde, de leur futur. A cet âge ou "insousciance" et " enthousiasme" sont les maîtres mots, ils ont, pour certains, laissé place à l'incertitude mais pas à la résignation. 

 

Ci-dessous le replay de votre film " L'avenir vous appartient "

 

 

Dans ce documentaire, Pascal Gérard est parti à la rencontre d'élèves de terminale du Lycée Dupuy de Lôme de Lorient. Il reccueil leur vision du monde dans lequel ils évoluent et de celui qu'ils vont devoir construire sur les bases de ce que leurs ainés leur laissent car, "l'avenir leur appartient". Entre crise sanitaire, consience politique, écologique, sociétale ou encore parcours professionnel, ces jeunes, profondément engagés, se livrent sur leurs ressentis, leurs projets et leurs craintes.

 

Des jeunes diplômés désabusés, en quête de reconnaissance et de sécurité

En cette période de crise sanitaire, beaucoup de lycéens sont inquiets pour leur avenir professionnel. Les jeunes diplômés du bac du Lycée Dupuy de Lôme craignent en effet que leur diplôme perde en valeur aux yeux des universités, écoles ou encore employeurs du fait de l'annulation des épreuves pour un mode de notation en contrôle continu. Ils éprouvent un sentiment d'illégtimité non justifié mais face auquel ils se sentent démunis.

Certains s'inquiètent déjà pour de futures épreuves. N'ayant pas expérimenté celles du baccalauréat, ils craignent de ne pas être prêts pour les suivantes.

D'autres encore émettent des réticences quant à leur capacité de trouver un emploi en cette période si particulière. Avec les conditions économiques qu'engendre cette crise sanitaire, les offres d'emploi se font de plus en plus rares.

Repousser leur entrée sur le marché du travail n'apparaît pas forcément comme une solution mais comme un autre problème. En attendant quelques mois voire années pour se trouver un premier emploi, deux possibilités s'offrent aux jeunes. La première : attendre de meilleures conditions pour s'insérer en ne poursuivant pas d'études. La seconde : entreprendre de nouvelle études dans l'attente de conditions plus favorables à l'emploi. Si cette seconde solution semble être judicieuse, certains craignent que cela ne les rende sur-diplômés aux yeux des recruteurs et ne les desserve plus que cela ne les avantage.

Aussi, face à la situation dans la France, dans le monde, ce qui devrait-être "les plus belles années de leur vie" se transforme en une période hautement anxiogène d'isolement ou se mèlent incertitudes et angoisses. Pour autant, c'est loin d'entamer leur détermination.

 

Une jeunesse qui fait face à une désillusion politique

D'un point de vue politique, les jeunes font face, là aussi, à beaucoup d'incertitudes. Une grande partie d'entre eux se sent délaissée de la politique. Evariste et Oscar, lycéens de terminale, aujourd'hui diplômés du baccalauréat rapportent ne pas avoir l'impression de faire partie du paysage politique. Ils ressentent un sentiment de décalage entre la vision des figures politiques actuelles et la leur, comme si leurs avis n'étaient pas importants.

"On nous fait croire qu'on a une place en politique mais on ne nous écoute qu'à moitié."

Oscar, ancien élève du Lycée Dupuy de Lôme, Lorient

Nora, également ancienne élève du lycée Dupuy de Lôme, confirme : " Je ne sens pas que la politique nous est destinée. " 

Les considérations et ambitions politiques d'aujourd'hui ne sont pas les leurs. Ce flou voire ce désaccord avec la politique actuelle fait que bon nombre d'entre eux affirment ne pas savoir pour qui voter maintenant qu'ils y sont autorisés. Pour certains, leurs espoirs sont faibles et leurs prévisions pessimistes :"On arrive dans une époque qui va tendre vers quelque chose de violent, une époque très incertaine". 

 

Une détermination à toute épreuve qui force l'admiration

Malgré ce manque de considération que déplorent beaucoup de ces jeunes, ils n'en restent pas moins détérminés à faire entendre leur voix et leurs combats. 

Alicia, jeune diplômée de 18 ans, militante écologiste, raconte avoir vécu un confinement paisible et surtout productif. 

" J'ai bien vécu le confinement. Ça a été pour moi un moment d'introspection personnelle, d'ébullition intellectuelle et humaine, du militantisme. "

Alicia, ancienne élève du Lycée Dupuy de Lôme, Lorient.

Alicia est très engagée politiquement. Activiste, elle participe à de nombreux rassemblements en faveur de l'écologie, cause qui lui est chère. Elle a récemment participé à une marche pour faire valoir les revendications des infimières et dénoncer leur manque de moyens techniques et humains. Elle tient également avec deux de ses camarades un journal dans lequel elle dénonce des sujets qui leur sont chers comme le consentement sexuel, l'écologie, le conflit entre les médias et les industriels et bien d'autres. 

Si elle relate avoir été déçue même "humiliée" par certaines décisions politiques comme la signature du CETA après un discours sur l'écologie qu'elle a tenu lors de la venue de Greta Thunberg à l'Assemblée nationale, elle n'en demeure pas moins determinée. Pour preuve, elle a déjà fait de nombreuses apparitions dans les médias et projette de devenir journaliste. 

 

Paradoxalement, en ces temps si incertains, les jeunes font preuve d'une determination sans faille. Beaucoup, se projettent dans des métiers d'informations et ou de politique. Une manière peut-être de ne pas laisser place à l'incertitude et de faire valoir leurs combats avec la ferme intention de faire bouger les choses et de façonner un monde qui leur ressemble. 

 

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