C’est ce samedi 5 juin à 14 h que l’occupation de la fonderie de Bretagne à Caudan devait cesser selon la décision du tribunal de Lorient. A ce jour, si l’accès est débloqué, la grève continue et empêche l’usine de redémarrer. Un CSE doit se tenir mardi 8 juin à Caudan.
L’ultimatum du tribunal de Lorient ordonnant la "levée des entraves à la libre circulation" est arrivé à son terme. Les accès de la fonderie de Bretagne ne sont plus bloqués. En revanche, 67% du personnel, essentiellement des ouvriers, sont encore grévistes. L’activité ne peut donc pas redémarrer.
Un CSE (comité social économique) avec la direction du groupe Renault se tiendra mardi 8 juin. A l’ordre du jour : les modalités de redémarrage de l’usine. Mais aussi des points imposés par la CGT : le travail en 3x8, une augmentation des commandes de la part de Renault (passer de 19 500 tonnes de fonte par an à 33 000 tonnes) et le maintien dans le groupe Renault.
Enfin, la CGT souhaite une discussion autour des filières d’avenir, comme la fabrication d’aluminium pour l’aéronautique.
Le soutien de l'Etat
Ce vendredi 4 juin, Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région Bretagne et ministre des Affaires étrangères, a appelé les syndicats pour les assurer du soutien de l’Etat (actionnaire à 15% du groupe Renault), selon Maël Le Goff, délégué syndical CGT.
"On sent que c’est le gouvernement qui demande à Renault de venir discuter avec nous, explique Maël Le Goff. On ne s’enflamme pas. On se méfie de ce qui peut être dit dans ces réunions."