Mathis et Mélanie se disent "dévastés" après avoir découvert le corps sans vie de Pépito, leur petit bouc de 6 mois. L'animal a été mutilé, probablement dans la nuit du 21 au 22 décembre 2023. "Un acte de barbarie" que le couple dénonce publiquement "pour qu'il ne reste pas impuni".
En rentrant du travail, ce vendredi 22 décembre vers 19h, Mathis Le Floch se dirige, comme il a l'habitude de le faire, vers l'enclos où se trouvent Granola, une chèvre de 20 mois, et Pépito, un bouc nain de 6 mois. Il passe la tête dans la petite cabane qui sert d'abri aux animaux. "Et là, j'ai découvert le massacre, relate le jeune homme. Pépito était allongé sur le côté, la tête tournée vers l'entrée de la cabane. Il lui manquait un œil et sa langue avait été coupée aux trois quarts. Une coupe nette, comme si quelqu'un avait tiré la langue au maximum pour la trancher depuis le fond de la gorge".
Mathis et sa compagne, Mélanie, sont sous le choc. Le couple, qui habite un petit hameau près de Kervignac, dans le Morbihan, se dit dévasté et en colère. "Ces chèvres, comme nos chats, sont nos animaux de compagnie. Elles vivent dans notre jardin et sont avec nous depuis mi-novembre. Comment on peut commettre une telle barbarie ? Pourquoi ? Et qui a pu faire ça ?"
"Un coup forcément préparé"
Les conclusions du rapport d'autopsie sont limpides : Pépito "présente deux lésions traumatiques (œil droit et langue) compatibles avec une mutilation par objets coupants ainsi que des saignements importants". C'est bien une main humaine qui a tué le petit bouc.
Or, aucune trace de sang n'a été retrouvée dans l'abri, pas plus dans l'enclos que dans les prés qui jouxtent la maison. "La personne a forcément préparé son coup et pris les dispositions nécessaires pour camoufler ce massacre et brouiller les pistes, en conclut Mathis. Je pense que Pépito a été mutilé hors de l’abri, sur un drap ou une bâche, afin de ne pas laisser de trace. Les vétérinaires ont été formels, vu les lésions, il y a eu du sang". Il précise qu'il n'a même pas retrouvé l'œil de son petit bouc. "Du travail de boucherie propre et net" souligne-t-il, de l'émotion dans la voix.
Vu la précision des découpes et la façon d'opérer, c'est forcément quelqu'un qui a le matériel à disposition et qui s'y connaît.
Mathis Le Floch
Quelques jours avant les faits, le couple a remarqué un comportement "étrange" de la chèvre plus âgée. Le lundi soir, Granola a refusé de quitter son tas de terre pour rentrer dans l'abri. "Elle a passé la nuit à bêler en direction des champs, comme si elle sentait une menace et qu'elle donnait l'alerte" indique Mélanie. "Je suis certain que quelqu'un est venu la nuit d'avant pour repérer les lieux et qu'il a dérangé les chèvres, ajoute Mathis. Granola a monté la garde."
"Intimidation ? Vengeance ?"
Mathis et Mélanie ont porté plainte. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie. Ils ont aussi contacté plusieurs associations de défense des animaux. "On essaie de mettre tout le monde sur le dossier pour que cela ne reste pas impuni" disent-ils.
Depuis la mort de Pépito, les questions les taraudent. "Est-ce que l'on veut nous intimider ? interroge Mathis. Nous faire peur ? Se venger ? Nous ne sommes pas du tout sereins. Nous sommes inquiets pour nos animaux".
Selon lui, "les anciens du village disent qu'ils n'ont jamais vu ça". Installés depuis trois ans dans leur maison, Mélanie et Mathis oscillent entre tristesse et incompréhension. "Notre Pépito était tellement gentil et affectueux. C'est immonde ce qui lui est arrivé. On espère que celui qui a commis cet acte de barbarie sera vite retrouvé".