La pêche de grand fond est "sous contrôle et encadré" affirme la Scapêche, la filiale d'Intermarché, alors qu'un projet de règlement va être débattu au Parlement Européen.
Le directeur général du premier armateur de pêche fraîche en France, la Scapêche, l'a affirmé lors d'une opération de communication menée à Lorient: tout va bien dans la pêche de grand fond. Il dénonce des "contre-vérités" dans ce dossier qui va être débattu prochainement au Parlement Européen. Les écologistes demandent un retour aux hameçons, alors que la pêche de grand fond se fait, et ne peut se faire, qu'au chalut.
Ce devrait même être, selon Fabien Dulan, "un exemple de ce que la Commission européenne doit mettre en place pour tout type de pêcherie", assurant que c'est l'une des "plus encadrée au niveau européen.
Journée vérité
"Nos pratiques sont tout à fait responsables", a expliqué Fabien Dulan lors d'une journée appelé "Journée vérité sur la pêche profonde". Le Parlement européen doit se prononcer le 10 décembre sur un nouveau règlement relatif à la pêche en eau profonde. Début novembre, sa commission pêche s'est entendue pour encadrer le chalutage en eaux profondes à défaut de soutenir l'interdiction de cette pratique, souhaitée par la Commission européenne mais combattue en France et en Espagne."Nous sommes contre une interdiction brutale qui est en dehors de toute logique et qui ne correspond pas à la réalité", a déclaré à la presse M. Dulan. "En termes d'emplois, une éventuelle interdiction de la pêche profonde créerait de grands déséquilibres", a-t-il assuré, expliquant qu'enlever 40% de production à un navire menaçait son équilibre d'exploitation et donc "toute la filière, tout l'armement, le port, les mareyeurs, les transformateurs". Selon lui, quelque 3.000 emplois directs et indirects en Bretagne seraient concernés.