Président de l'Union cycliste internationale et président du Département du Morbihan, David Lappartient va-t-il devenir le prochain président du Comité national olympique et sportif français ? Lui, en tout cas, affirme qu'il en a envie, "à condition que ma candidature fasse un certain consensus".
L'olympisme français traverse actuellement une crise. La présidente du Comité national olympique et sportif (CNOSF) a démissionné de ses fonctions le 25 mai dernier. A quatorze mois des JO de Paris, la maison brûle et l'instance va devoir éteindre l'incendie.
"Un beau défi"
Plusieurs noms pour succéder à Brigitte Henriques circulent dont celui de David Lappartient, le président de l'Union cycliste internationale (UCI) qui est également président du Département du Morbihan. Jusque-là plutôt discret sur ses intentions, même s'il se disait "prêt à prendre ses responsabilités", l'ancien maire de Sarzeau affirme, ce jeudi, qu'il en a "envie". "C'est un beau défi, dit-il. J'aime l'olympisme, je suis membre du Comité international olympique et je veux servir la famille olympique".
Le Breton de 49 ans ajoute, toutefois, qu'il prendra les rênes "à condition que cela fasse un certain consensus. Et pas que ce soit un outil de divisions supplémentaires".
"Discussion en cours"
David Lappartient reconnaît que ses journées sont "bien remplies" entre la présidence du Département et celle de l'UCI. "Mais, relève-t-il, la situation est telle que la France ne peut pas se permettre d'avoir un comité national olympique en crise à un an des JO et pendant les JO".
C'est donc ce qu'il nomme "le sens du devoir" qui le pousse aujourd'hui à se positionner pour la présidence du CNOSF. "La discussion est en cours avec les administrateurs et les présidents des fédérations sportives, indique David Lappartient, afin de voir comment on peut apaiser la situation. Il semble que je sois l'un des candidats qui permettent cela".
Un président élu le 29 juin prochain
Le nom du nouveau président du CNOSF sera dévoilé le 29 juin prochain, jour de réunion du conseil d'administration en charge d'élire le successeur de Brigitte Henriques. Certains administrateurs restent sceptiques sur cette candidature Lappartient, au regard des nombreuses casquettes qu'il porte déjà. La question du temps qu'il pourra consacrer à l'instance olympique est posée.
La publication par le quotidien Le Monde d'un article sur "les liens troubles" de David Lappartient avec un oligarque russo-turkmène n'entame pas la confiance de l'intéressé qui, dans un entretien accordé à Ouest France le 25 mai, explique que "c'est du réchauffé et c'est navrant. Trois articles sont sortis sur moi en trois jours. Ce n'est pas un hasard".