Quatre faucheurs volontaires étaient convoqués ce vendredi par le subsitut du procureur du tribunal de Lorient. Ils sont accusés d'avoir couvert de peinture en octobre dernier un bâtiment du port de Lorient dans lequel est stocké du soja OGM, lors de son transit.
Ils étaient près d'une centaine de sympathisants à s'être déplacés ce vendredi matin devant le tribunal de Lorient, venus soutenir 4 faucheurs volontaires convoqués dans le cadre d'une procédure de composition pénale. En fait, le substitut du procureur de la République leur a proposé de payer une amende de 300 euros plutôt que d'être renvoyé devant le tribunal correctionnel pour avoir couvert d'inscriptions anti-OGM un bâtiment de stockage de soja transgénique en octobre dernier.
Les faucheurs volontaires ont refusé cet "accord amiable", comme le précise Jérôme Bouquet-Elkaïm, leur avocat.
Suite à leur action d'octobre, le nettoyage des tags sur le port a été pris en charge par la ville de Lorient. Cette dernière n'a ni porté plainte, ni demandé de dommages et intérêts.
Des actions similaires sans poursuites en 2012 et 2014
Le port de Lorient, cible des anti-OGM, ce n'est pas nouveau. En novembre 2012, une centaine de militants avaient détruit une cargaison de soja transgénique d'importation, dénonçant la présence dans la chaîne alimentaire, d'un produit jugé "toxique". Près de deux ans plus tard, en septembre 2014, une quarantaine de personnes s'étaient introduites dans un hangar du port de commerce pour déverser sur 7 000 tonnes de soja OGM, 500 litres d'un produit le rendant impropre à la consommation par le bétail.Si lors de ces deux actions anti-OGM, les forces de l'ordre étaient arrivés sur place, aucun des militants ayant participé à l'opération n'avait été inquiété par la justice. D'où cette incompréhension ce jour pour cette convocation alors que les faits reprochés, des inscriptions sur des palissades et des murs, n'ont aucune commune mesure avec les faits des actions précédentes.