Première réserve de vagues en France sur la côte sauvage de Quiberon : "Chaque vague est unique, elles peuvent disparaître !"

La mairie de Saint-Pierre-Quiberon et l'association France Hydrodiversité viennent de valider ensemble un projet environnemental d'envergure : la création d'une réserve de vagues. En question : la préservation de l'hydrodiversité, c'est à dire, la biodiversité des vagues, afin qu'elles ne disparaissent pas des paysages de la côte sauvage.

C’est après un contact avec l’association France hydrodiversité que ce projet environnemental a été envisagé. La côte Sauvage servira de site pilote pour d’autres réserves en France et en Outre-mer. Les élus viennent de voter mi-février pour que soient signées la déclaration et la reconnaissance d’utilité publique de la « Réserve de vagues de Saint-Pierre-Quiberon ». 


De quoi s'agit-il? Erwan Simon, originaire de Guidel près de Lorient et fondateur de cette toute nouvelle association, avec deux scientifiques spécialisés dans l'environnement marin explique. "J'écris de nombreux articles sur le milieu du surf, je suis aussi chargé de trouver de nouveaux spots pour la presse spécialisée, j'ai ainsi été dans 65 pays et vu une diversité de vagues incroyables. A l'occasion de mon travail, on m'a parlé de l'hydrodiversité. De là, est née l'idée de réserve de vagues en France. Un concept qui existe déjà dans d'autres pays du monde."

Chaque vague à une façon de déferler qui est unique et certains spots sont remarquables pour cela, comme la pointe de la Torche dans le Finistère, réputée chez les surfeurs ou Quiberon en Bretagne. J'ai appris ce qu'était l'hydrodiversité, un peu comme la biodiversité. Cela veut dire qu'en fonction des fonds marins, du sable, des coraux, des rochers ou encore de l'orientation des côtes, des vents et de la propagation de la houle, les vagues ont toutes des particularités.

Erwan Simon, Association France Hydrodiversité

Dans certains pays, des vagues ont disparu au large de plages réputées. En cause, les interventions humaines souvent, comme la construction de ports, de digues, comme aussi les prélèvements et les pompages de sable ou l'artificialisation du littoral. 

La France, deuxième plus grande aire maritime du monde va donc désormais posséder sa première réserve de vagues. Pourquoi à Quiberon? On pourrait penser que le périmètre, qui fait partie d'une zone Natura 2OOO, notamment, est relativement préservé, mais Erwan Simon reste prudent.

Il y a une quinzaine d'années, un projet de pompage de sable pour fabriquer du ciment dans la zone de Quiberon a failli voir le jour, stoppé par des associations. Aujourd'hui, le projet de parc éolien flottant de Groix-Belle-Île pourrait aussi avoir un impact sur les vagues du secteur. Il faut rester vigilant.

Erwan Simon, Association France Hydro diversité

La commune de Saint-Pierre-Quiberon vient donc de s'engager pour préserver un périmètre entre Port Berat et la plage de Port blanc, soit un kilomètre environ et 500 mètres au large afin de créer sa réserve de vagues. Une action symbolique mais dans laquelle les élus s'engagent avec ce projet reconnu d'utilité publique.

Pour les membres de France Hydrodiversité, la réserve de vagues de Saint-Pierre-Quiberon est un projet pilote. Ils ont l'ambition de multiplier les initiatives de ce genre dans d'autres sites et de créer à terme, une réserve nationale de vagues.

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