Alors que la cité de la voile de Lorient fête ses 15 ans, beaucoup de public est attendu ce dimanche 2 avril à la Base de Lorient pour voir Tara larguer les amarres. La nouvelle expédition de la goëlette scientifique va durer 2 ans... A la découverte des écosystèmes côtiers.
25500 kilomètres à parcourir le long des côtes européennes, 19 pays traversés… et une mission bien précise : comprendre les écosystèmes entre Terre et Mer mais aussi l'impact des activités humaines.
Tara, le voilier-laboratoire de 36 mètres de long, reprend la mer ce dimanche 2 avril à 16 heures, depuis Lorient.
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Les scientifiques vont étudier plus précisément le transfert de pollution chimique entre la terre et la mer.
Ils s'intéresseront à 3 catégories de polluants : produits pharmaceutiques détectés dans l'eau, pesticides, additifs plastiques.
"On s'attend à découvrir des dizaines de millions d’espèces et centaines de millions de gênes dans ces écosystèmes très complexes, explique Colomban De Vargas, chercheur au CNRS et membre de l’expédition, parce qu’on s’est mis dans les conditions pour comprendre les impacts des polluants. On va mesurer toutes sortes de molécules dans l’eau, dans le sol, et ces impacts sur la biodiversité invisible".
Des équipes à terre et sur l'eau
"On veut comprendre l’impact des polluants chimiques qui coulent de nos campagnes, appuie Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan, de nos rivières, de nos fleuves vers la mer. La côte concentre beaucoup d’activités, donc c’est important de comprendre l’impact sur l’écosystème".
Les échantillonnages se feront simultanément sur l'eau, à bord de Tara, et à terre, grâce à des équipes mobiles.
"Il y a un camion qui va longer les côtes, poursuit Romain Troublé, et qui va retrouver Tara à 160 points de prélèvements à travers l’Europe, pour mesurer tous ces enjeux de biodiversité et de pollution, à terre, en mer, dans les sédiments, sur la page, pour comprendre les choses. C’est ce qui fait la complexité de ce projets".
On parle beaucoup en ce moment de problèmes de quantités de l’eau. Il ne faut pas oublier aussi la qualité de l’eau.
Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan
Le premier arrêt se fera encore en Bretagne, à Roscoff.