Une grande battue administrative était organisée ce dimanche matin aux abords de la RN165, entre Landévant et Brandérion. Le tronçon était exceptionnellement fermé pour cette opération, afin de faire face à l'augmentation de chevreuils et sangliers dans le secteur, à la source de nombreuses collisions.
"Cette battue est à la demande de la SNCF, car le nombre de collisions est relativement important, que ce soit avec le chevreuil ou le sanglier". Le lieutenant de louveterie Eric Guillot s'adresse à un groupe de 40 chasseurs, au petit matin, sur les bords de la 4x4 voies. "Il faut savoir qu'avec un animal gros comme un sanglier, qui va engendrer quelques dégâts sur un train, mais aussi du retard et tout ce que cela engendre autour, le coût est estimé entre 50 et 100 000 euros" explique celui qui va diriger cette battue, avant d'énoncer les consignes de sécurité habituelles.
D'ordinaire, ce secteur n’est pas chassé : Dès lors, les collisions avec des trains mais aussi des voitures ont été multipliées par trois depuis 5 ans. Sans compter les dégâts sur les cultures, en augmentation depuis 10 ans selon les autorités.
"C'est exceptionnel compte tenu de la population d'animaux" explique Eric Guillot. "On est dans le Morbihan, la population de sangliers augmente, on en a prélevé 4 300 l'an passé", soit 3 000 de plus qu'il y a 10 ans estime le lieutenant de louveterie.
C'est dans une bande d'une dizaine de kilomètres, entre Brandérion et Landévant, que l'étau va se resserrer sur les sangliers et les chevreuils. "Vous ne tirerez que sur ces animaux-là, vous laisserez les autres animaux, comme les blaireaux ou les renards".
Car cette battue administrative n'est pas une chasse de loisir, loin de là. Entre 7h et 11h, la 4x4 voies entre les échangeurs de Mané Craping à Landévant, et Locoyarn à Hennebont, est fermée spécialement pour cette opération.
Une opération qui n'est pas une partie de plaisir pour Bertrand. "Pour nous la chasse, c'est de voir des animaux" confie-t-il, "pas de tirer autant d'animaux". Pourtant, son groupe de chasseurs est de plus en plus sollicité pour ce type de battues. Une dizaine par an, et plus seulement en période de chasse.
(Avec Charles Lemercier)