Violences urbaines. Une enquête ouverte sur des militaires ayant aidé les forces de l'ordre face aux émeutiers à Lorient

Une enquête de commandement a été ouverte par le ministère des Armées après la participation de militaires à un groupe d'anti-casseurs qui est intervenu au côté des forces de l'ordre lors des émeutes à Lorient, dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet.

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Un collaborateur de France 3 Bretagne l'avait remarqué aux côtés des forces de l'ordre face aux émeutiers dans le centre-ville de Lorient. Un groupe cagoulé d'une trentaine d'anti-casseurs est venu leur prêter main forte. Parmi eux : des militaires, confirment nos confrères de Ouest-France.

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4000 militaires de La Marine nationale sont présents à Lorient. Contactée ce mercredi, la Forfusco (Force maritime des fusiliers et commandos) a expliqué qu'elle" n'avait pas d'éléments factuels concernant ou non la participation de certains de ses membres à cette action" et que "même si le maintien de l'ordre n'est pas dans le périmètre d'intervention des Armées ni de notre Force, des éléments de la Forfusco peuvent avoir participé à ce groupe à titre personnel sans que la hiérarchie n'en ait été informée au préalable. Aucune unité n'a été engagée de manière formelle comme informelle."

Sous un nom d'emprunt, un militaire a expliqué à nos confrères les raisons pour lesquelles il avait participé spontanément à cette action.

De son côté, la commissaire centrale, Géraldine Papassian, Directrice départementale adjointe de la sécurité publique du Morbihan, confirme "qu’aucune personne arrêtée et/ou entravée n’a été livrée à des policiers. Les quatre interpellations ce soir-là ont été effectuées par nos agents. Et aucun n’a échangé avec ce « prétendu groupe »".

Quel rôle a joué ce groupe ?

Les émeutes de cette nuit-là ont conduit à l'interpellation de quatre individus par la police. Quel a été le rôle des militaires dans ce cadre, ont-ils eux-mêmes livré des émeutiers à la police ou entravé des personnes ?

Selon l’article 73 du Code de procédure pénal, dans les cas de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche. Pour autant, la Forfusco précise "qu'elle va vérifier les faits en interne". Des sanctions disciplinaires ou pénales pourraient être encourues par tout militaire ayant commis un délit.

Plusieurs témoignages sur les méthodes utilisées interrogent selon le journal Médiapart.

Une enquête administrative de commandement a été ouverte par le ministère des Armées après la participation de ces militaires au sein du groupe d'anti-casseurs, nous a confirmé le ministère ce mercredi matin.

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