Bruno Calle est éleveur laitier. Il a passé cette journée sur son tracteur, sur les routes de l'Ouest. Ce Morbihannais a tenu à rouler sur Paris pour la grande manif, le point d'orgue selon lui des mouvements agricoles de cet été. Cette année, Bruno ne retire aucun revenu de son exploitation.
Si Bruno Calle a pu quitter Arzal la nuit dernière, c'est bien parce que son frère, son associé et deux apprentis peuvent s'occuper de son exploitation laitière de 150 vaches sur 200 hectares. Arrivé à 7h à Rennes il a rejoint une soixantaine d'autres agriculteurs, en grosse majorité des producteurs laitiers.
Aucun revenu cette année
Depuis le début de l'année, Bruno Calle, n'a retiré aucun revenu de son exploitation, malgré la taille conséquente de celle ci. Il est producteur laitier depuis 15 ans mais il a tenu dernièrement à se diversifier avec une unité de méthanisation et la production d'électricité avec des panneaux photovoltaiques. Mais avec la baisse du prix du lait, 50 à 60 euros de moins sur les 1.000 litres depuis l'année dernière, Bruno n'arrive plus à faire face.Cet ancien syndicaliste des JA (Jeunes Agriculteurs) pense cependant qu'il existe un avenir dans la profession. Il croit dans le regroupement des exploitations. Il estime qu'avec les fermes laissées par les futurs retraités, il faut pouvoir les racheter pour pouvoir agrandir celles qui restent.
Intervenant : Bruno Call, producteur de lait à Arzal (56)
/ Reportage : S. Salliou - V. Bars