L'Etat va signer "dans les prochains jours" un contrat avec quatre entreprises françaises se lançant dans la production de masques à usage unique afin de réduire la dépendance envers la Chine. Parmi elles, Les Celluloses de Brocéliande, dans le Morbihan.
Les masques seront l'une des clefs d'un déconfinement réussi.
Interviewée par Francis Letellier dans Dimanche en Politique dimanche midi sur France 3, la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a déclaré: "Nous allons signer quatre (...) contrats dans les prochains jours pour relancer une production de masques chirurgicaux et FFP2 en France avec quatre nouveaux entrants sur le marché".
Agnès Pannier-Runacher a d'abord confirmé son soutien à la réouverture de l'usine de masques de Plaintel avant d'annoncer que l'effort de production en France serait soutenu dès cet été.
Il s'agit d'"entreprises françaises produisant en France avec des emplois français", a-t-elle souligné, citant le nom de "Brocéliande".
Le groupement Les Mousquetaires avait annoncé fin avril la relance de la fabrication de masques sur son site Les Celluloses de Brocéliande, à Ploërmel, dans le Morbihan. Ouverte en 1990, l'usine est spécialisée dans la fabrication de produits d'hygiène à usage unique du type couches, serviettes hygiéniques.
Il est prévu que trois lignes soient consacrées aux masques FFP2 et deux aux masques chirurgicaux, avec une production "de l'ordre de 130 millions d'unités" entre août et décembre 2020.
50 millions de masques produits en France à l'automne
"Il y a deux mois", la France avait la capacité de fabriquer 3,5 millions de masques chirurgicaux et FFP2 par semaine, "fin mai, nous fabriquerons 20 millions de masques chirurgicaux et FFP2. En octobre, notre objectif c'est d'être à 50 millions", a indiqué Mme Pannier-Runacher.
"Nous reprenons la main sur notre destin"
Les masques, dont la France ne produit qu'une fraction de ses besoins d'aujourd'hui, sont devenus le symbole de la dépendance française envers l'étranger, et particulièrement
envers la Chine, mastodonte du secteur.
Jusque-là, quatre usines françaises fabriquaient des masques à usage unique. A l'issue de sa visite dans l'une d'elles, fin mars, près d'Angers, le président de la République Emmanuel Macron avait dit viser "l'indépendance pleine et entière" en masques d'ici à la fin de l'année. Les besoins pour le personnel soignant et les Ehpad sont évalués à 40 millions par semaine, selon l'Elysée.