L'Open Super 12 d'Auray (56) est devenu un must pour les 11/12 ans, et on y refuse des candidatures. De très grands noms y ont joué, et gagné. Un tournoi qui au fil des ans, parti d'une idée de copains, est devenu une compétition d'excellence.
L'Open Super 12 d'Auray, c'est le rendez-vous incontournables pour les joueurs de tennis de moins de 12 ans. La semaine dernière et cette semaine, le niveau ne fait que progresser sur les courts. 6-1, 6- zéro, il n'en a pas fallu plus au jeune parisien Moïse pour s'imposer ; du haut de ses 10 ans, il est déjà capable d'analyser son match. "C’était facile, parce que l’autre, il faisait beaucoup de fautes, alors que moi je tenais plutôt bien l’échange à part à un certain moment où c’était pas trop ça, mais bon…".
Les petits champions devenus des très grands
Mais ce que ne sait pas encore Moïse, c'est qu'il a été précédé sur ces courts par des célébrités, et quand on lui montre une photo, il y reconnaît instantanément Nadal, au même âge que lui. "Il a gagné ici ? Super ! J’espère que je serai à sa place aussi !"
Paul-Henri Matthieu, Gaël Monfils, Alizé Cornet ou encore Andrew Murray, tous sont passés par l'Open d'Auray et l'ont parfois gagné, comme Nadal justement, qui l’a emporté en 98, et pour qui le souvenir d’Auray est simplement "fantastique".
Se frotter à la compétition
À Auray ces deux semaines, plus de 200 joueurs et joueuses de 11 et 12 ans représentent 41 nations ; pour gagner, mais aussi pour l'expérience pédagogique. Ainsi Stéphane Conquet, entraîneur de l’équipe nationale du Canada accompagne à Auray deux garçons et deux filles. Pour qu’ils gagnent, peut-être, mais surtout pour qu’ils en retirent l’expérience d’une grande compétition internationale, et puissent situer leur niveau parmi leurs camarades. "On vient se confronter à ce très haut niveau pour voir où on en est par rapport à nos joueurs".
Reconnu comme l'un des fleurons de Tennis Europe, l'ATP des jeunes, l'Open Super 12 est une belle réussite pour ses organisateurs, avec quand même le regret que le niveau très élevé du tournoi laisse peu de chances aux locaux.
Pour Philippe Le Diraison, le tournoi d’Auray n’est pas numéro 1 mondial des 12 ans par hasard : "On a des jeunes qui ne passent peut-être pas le premier tour, mais qui seront peut-être numéro 1 dans cinq, six ans."
Une excellence sportive qui n'empêche pas la convivialité : de nombreux bénévoles oeuvrent à l'organisation de cette compétition depuis sa création en 1985, quand elle s'appelait encore le "tournoi des jeunes mousquetaires".