Samedi 2 septembre, vers 5h du matin, un chauffeur de la société de transports Jean Juin, située près de Pontivy, a surpris trois individus en train de siphonner du carburant. Ce n'est pas une première mais cette fois, le conducteur qui s'est interposé a été braqué avec un révolver et menacé de mort. Le président de la société exprime son ras-le-bol.
Le chauffeur de la société de transports Jean Juin de Saint-Gérand-Croixanvec (Morbihan) venait de prendre son service, ce samedi 2 septembre. Il est 5h du matin quand il aperçoit des mouvements suspects près de certains camions. Trois individus sont en train de siphonner du carburant. Il tente alors d'empêcher le camion des malfaiteurs de sortir du site. Les hommes braquent une arme sur lui et le menacent de mort avant de s'enfuir.
Montée en puissance de la violence
Un faits divers qui fait fortement réagir Jean Juin, le président de la société de transports de 120 salariés : "Ce qui est inquiétant, c'est la montée en puissance de la violence. Mon chauffeur, qui a tenté de s'interposer, est traumatisé. Et les malfaiteurs sont partis avec 2.000 litres de carburant. Voilà où on en est".
Depuis le Covid, on se fait voler en moyenne une fois par mois. Le mode opératoire est bien rodé. Ce ne sont pas des amateurs. Ils vident les réservoirs en 5 minutes.
Jean JuinPrésident de société de transports
D'autant que les vols de carburant sont récurrents. "Depuis le Covid, on se fait voler en moyenne une fois par mois. Le mode opératoire est bien rodé. Ce ne sont pas des amateurs. Ils vident les réservoirs en 5 minutes. Et pourtant, notre site de 10 hectares est entièrement éclairé. On a 1,6 kilomètres de grillages tout autour", fait-il remarquer.
30 à 40.000 euros de carburant dérobés par an
Alors, il pose franchement la question : "Qu'est-ce qu'on peut faire de plus ? Prendre un gardien 24/24 ? Un vigile permanent, c'est 70.000 euros par an ! Aujourd'hui, on se fait voler 30 à 40.000 euros de carburant par an. Vous voyez dans quel genre de calculs on est ? C'est aberrant", se désole Jean Juin.
Le patron et ses directeurs doivent se réunir ce lundi pour prendre de nouvelles mesures afin de sécuriser le site morbihannais.