2000 bretons ont manifesté dans le calme samedi à Pontivy. Dans le cortège chacun exprime les raisons de sa présence, parfois de son impatience après trois mois de mobilisation.
Deux mille personnes ont défilé dans une ambiance familiale samedi à Pontivy à l'occasion de la manifestation bretonne des "gilets jaunes" mais quelques échauffourées
ont éclaté en fin de cortège. La préfecture du Morbihan a fait état de 2000 manifestants ayant défilé "sans violence" et selon le parcours qui avait été défini à l'avance. Quelques échauffourées ont cependant éclaté en fin de manifestation. Une centaine de personnes ont voulu rester dans le centre-ville de Pontivy et les forces de l'ordre ont dû faire usage de la force pour les disperser, selon la préfecture. Jusque-là, la manifestation avait été très calme avec un air de carnaval et des chars décorés. Des cercueils représentant la démocratie ont été déposés devant le monument aux morts et l'hôtel des impôts.
"Je galère pour trouver du boulot"
"Je galère pour trouver du boulot" raconte Gourvennec, 20 ans de Saint Brieuc, titulaire d'un CAP restauration. "Je cherche n'importe quel travail. J'ai traversé la rue, et pourtant je n'ai pas trouvé de travail de l'autre côté!"
John, 50 ans, un Britannique de Carhaix (Finistère) participait lui à sa deuxième manifestation avec les "gilets jaunes". "Depuis décembre il y a aussi des gilets jaunes en Grande-Bretagne. Ce mouvement, c'est important qu'il s'exprime dans toute l'Union européenne", a-t-il estimé.
Dany, ambulancière, s'inquiète elle pour l'avenir.
Le futur du mouvement des #GiletsJaunes vu par Dany Simon Bun Chuor, ambulancière et figure du mouvements de #Lamballe #ActeXIV #Pontivy pic.twitter.com/R05ZDLye83
— Jérémy Armand (@JeremyArmand) February 16, 2019
"Moi, je suis là aussi pour rappeler l'aspect écolo des gilets jaunes", expliquait Gaston, 30 ans. "La biodiversité s'effondre. Je fais le lien avec les organisations écologiques. Nous sommes dans une fenêtre historique."
Une banderole "on veut vivre, ne pas survivre sous la dictature" ouvrait la manifestation, émaillée de pancartes comme "Jupiter en orbite" ou "Macron, tu violes tous nos
droits, t'es viré".