Suite à la décision de l''un des accusés de faire appel, les quatre militants condamnés pour violences aggravées en mars 2022 seront rejugés entre lundi 18 et vendredi 22 septembre 2023 devant la Cour d'assises de Vannes.
Le récit d'un déchaînement de violence, dont le verdict judiciaire n'est toujours pas définitif.
Dans la nuit du 7 au 8 mai 2017, soir de la première élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, deux jeunes hommes de 17 et 18 ans sont violemment agressés au niveau d'un arrêt de tramway à Nantes.
Les agresseurs : quatre militants affiliés à des groupes souverainistes tels l'Action Française ou le Groupe Union Défense, syndicat étudiant d'extrême droite. Entre minuit et 1 heure, Erwan David et Steven Dardenne, 18 ans et 16 ans au moment des faits, sont roués de coups de pied, de barre de fer et de bouteille en verre. Depuis, Erwann est reconnu handicapé, gardant des séquelles de cette agression, laissé pour mort ce soir-là.
Décision de faire appel
Le procès de cette affaire s'est tenu en mars 2022 devant la Cour d'assises de Loire-Atlantique à Nantes. L'un des cinq agresseurs est décédé en juillet 2020 d'un accident de la route. Deux accusés ont été condamnés à de la prison ferme et reconnus coupables de violences ayant entraîné une infirmité permanente, en réunion, avec arme et préméditation.
C'est Joyce Burkart, meneur du groupe, qui a décidé de faire appel. Avec le risque de voir sa peine alourdie, tout comme les trois autres accusés qui doivent également être rejugés.
Joyce Burkart a écopé de huit ans d’emprisonnement, tandis que François-Mamès Cosseron de Villenoisy, a été sanctionné de six ans de prison. Les deux autres accusés ont été condamnés à trois ans de prison avec sursis probatoire.