Le tribunal de Vannes devait juger en appel, ce vendredi matin, une affaire dans laquelle Nutréa conteste le taux de 25 % d’incapacité partielle permanente, accordée à deux salariés par le tribunal de Saint-Brieuc. L'affaire a été renvoyée au 24 juin.
Nutréa-Triskalia a été condamnée le 11 septembre 2014 par le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Saint-Brieuc pour faute inexcusable, suite à l'intoxication aux pesticides de deux de ses employés en 2010 dans son usine de Plouisy, à côté de Guingamp. Ce que l'entreprise conteste, c'est le taux d'IPP (Incapacité partielle permanente) accordé à Stéphane Rouxel. Il est de 25%. La filiale du géant de l'agroalimentaire breton Triskalia demandait de diviser ce taux, par deux. L'audience a finalement été renvoyée.
Ce vendredi matin, à l'appel du l'Union régionale Solidaires de Bretagne et du collectif de soutien aux victimes, une trentaine de personnes se sont réunies dès 9 h 45, avant l'audience, devant le tribunal des affaires de sécurité sociale. Elles estiment que le comportement de Nutréa Triskalia est totalement indamissible. "Les victimes des pesticides sont tous atteints d'une maladie gravement invalidante (...) l'entreprise sait parfaitement qu'après avoir été licenciés, aucun des salariés n'a pu retrouver du travail et qu'ils doivent donc vivre avec les minimas sociaux".