"La zone est dévastée" : interdiction de la pêche à pied pour 2 ou 3 ans pour renouveler les gisements à Saint-Pierre-Quiberon

La zone était très voire trop prisée des pêcheurs à pied. Les gisements de palourdes et de coques de Saint-Pierre-Quiberon ont quasi disparu. Un arrêté préfectoral y interdit la pêche pour deux ou trois ans minimum. Explications.

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Déjà en 2021, l'Agence Régionale de Santé (ARS) alerte les autorités sur l'impossibilité de faire des prélèvements et des analyses bactériologiques du fait de l’absence de sujets assez adultes sur les coques et les palourdes dans le secteur de Penthièvre. "Pour des problématiques de sécurité sanitaire il est primordial que ce site puisse se régénérer, développe Stéphanie Doyen, la maire de Saint-Pierre-Quiberon. L’ARS doit pouvoir faire des prélèvements et le gisement doit se reconstituer."

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Pour la maire commence un long combat pour faire interdire la pêche sur sa commune. "Ifremer est venu confirmer la quasi-disparition du gisement. Il a fallu ensuite plus de deux ans de suivis pour avoir cet arrêté de mise en repos biologique dans une zone extrêmement fréquentée."

"La zone est dévastée"

L'interdiction de pêcher dans les secteurs de Penthièvre baie et des sables blancs est effective depuis le 4 janvier 2024 pour au moins deux ans. Peut-être même trois. "La zone est dévastée, décrit la maire. Le site est exceptionnel et réputé. Les coquillages étaient très nombreux." Locaux et touristes viennent donc en nombre à chaque grande marée pour pêcher.

"Le nombre de pêcheurs a augmenté et les tailles des coquillages ne sont pas respectées, constate Stéphanie Doyen. Le gisement s’est peu à peu épuisé. On ramasse trop et on ramasse trop petit."

Repos biologique de trois ans

Un suivi de croissance des coquillages sera fait 2-3 fois par an par l’Ifremer et le Comité départemental des pêches. "On compte sur une régénération du site mais pour cela il faut que le repos biologique soit respecté." L'interdiction pourrait durer trois ans sur le secteur.

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