La préfecture du Morbihan a décidé de suspendre l'activité des deux élevages de Trédion et Malensac pointés du doigt par l'association L214 pour "mauvais traitements". Des images avaient été diffusées jeudi sur le site de l'association de défense animale montrant l'état catastrophique d'exploitation et de santé des animaux.
Ce jeudi 7 mars, L214 révélait dans une vidéo sur son site internet "l'horreur", selon elle, dans deux élevages de porcs d'un même exploitant dans le Morbihan. L'association de défense animale demandait la fermeture en urgence de ces élevages. Cette dernière travaillait avec le groupe E.Leclerc, via son abattoir de Kermené. L'enseigne de la grande distribution annonce avoir cessé sa collaboration dès fin janvier.
Activité suspendue
Dans un communiqué de presse de ce vendredi, la préfecture du Morbihan explique avoir décidé de "suspendre, dès ce 8 mars 2024, l'activité de ces deux élevages qui relèvent d'un seul et même exploitant", précisant que la décision est "sans préjudice de l'enquête en cours" conduite par le parquet de vannes suite à la plainte de L214.
Des élevages déjà inspectés
La préfecture précise que "cette exploitation a déjà fait l'objet, depuis le mois de mai 2023, de plusieurs inspections par les services de l'État spécialisés". Ces derniers avaient été "alertés de
la situation de ces élevages". La dernière visite datait de novembre 2023, selon la préfecture.
Ces inspections avaient permis d'y constater des "irrégularités" qui, à l'époque, "ne justifiaient pas de mesures de fermeture administrative mais des mises en demeure au titre du respect des normes applicables en matière de production animale, de la pharmacie vétérinaire, de la biosécurité et de l'environnement, notifiées par l'exploitant".
"Afin de vérifier la correction des irrégularités constatées, et indépendamment de la diffusion de la vidéo par L214" une nouvelle visite des sites de Malansac et de Trédion était programmée, ajoute la préfecture. Une visite qui a été menée ce jeudi. Elle a "fait état de nombreux manquements", tant pour la protection animale que pour la protection de l'environnement.
Le groupe E.Leclerc arrête de travailler avec l'élevage
La viande produite dans cet élevage morbihannais fournissait le groupe E.Leclerc à raison de 200 porcs par semaine, via son abattoir de Kermené dans les Côtes-d'Armor. Ce dernier a annoncé jeudi 7 mars avoir mis fin à sa "collaboration avec l'éleveur identifié par L214 dès le 31 janvier dernier".