Lutte anti-terroriste : un Vannetais et sa mère jugés à Paris

Un Vannetais âgé de 30 ans, son ex-compagne et sa mère seront jugés mercredi 13 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils comparaissent pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste. 

Un Vannetais âgé de 30 ans, son ex-compagne ainsi que sa mère seront jugés devant le tribunal correctionnel de Paris ce mercredi 13 septembre. Ils comparaissent pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste. Les deux femmes sont sous contrôle judiciaire. Lui est incarcéré depuis juillet 2015. 

La Syrie pour projet


L'homme a été dénoncé par son cousin en 2012. Salafiste avéré, il est considéré comme radicalisé depuis cette année là, par les autorités puis fera l'objet d'une enquête préliminaire du parquet. À l'époque explique son avocat maître Sami Khankan, "aucune infraction pénale n'est retenue contre lui. Il n'y pas d'indice grave le concernant." 

Le couple vit une foi difficile en France et aimerait pouvoir s'installer dans un pays musulman où leur pratique ne serait pas un problème explique Sami Khankan. Ils pensent d'abord à l'Égypte mais renoncent suite aux événements qui se produisent là-bas. Ils optent alors pour la Syrie. Ils feront plusieurs tentatives pour rejoindre ce pays, sans succès, dont une avec la mère du prévenu. L'épouse et ses enfants auraient finalement pu passer mais toujours selon Sami Khankan, "les déclarations de l'épouse ont beaucoup varié. On ne sait pas si elle a vraiment été en Syrie ou si elle est resté à la frontière turque." Elle revient finalement en France et quitte son compagnon. 

Celui-ci est interpellé en juillet 2015 par la section antiterroriste, sur le territoire français car il n'aura jamais réussi à gagner la Syrie. Entre temps, sa mère habitante de Redon est également mise en cause. Sur son ordinateur, les enquêteurs découvrent des vidéos liées au groupe État Islamique ou sur la Charia. Elle dira que c'est son fils qui dû utiliser l'ordinateur. 

"On en aux limites du procès d'intentionnalité"


Maître Sami Khankan souligne les biais de ce procès et le chef d'inculpation qu'il juge extrême. "On n'est pas sur une association de malfaiteurs. Ce n'est pas une infraction pénale d'aller consulter des sites. Ce sont des sites qui correspondent à ses convictions. Si en plus de cette consultation, il avait eu des contacts avec des membres de l'État Islamique ou s'il avait visité des sites pour se procurer des armes, là ce serait autre chose."

Le simple fait de vouloir se rendre en Syrie ne peut pas non plus être considéré comme une infraction. L'avocat ajoute "aucun élément de la procédure n'indique qu'il allait rejoindre le djihad armé." 

Son client encourt jusqu'à dix ans de prison. 




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