Adrien Le Floch, un breton originaire du pays d'Auray, est professeur de sport dans un collège à Mayotte. Avec ses collègues, ils profitent de leur retour en métropole pour collecter des dons pour leurs élèves sur place. Victimes de leur succès, ils cherchent de l'aide pour transporter les dons vers Bordeaux afin de les mettre dans des conteneurs.
"On en a trop ! Maintenant, on est bloqué pour l'acheminement." Lancée il y a tout juste une semaine, la collecte organisée par Adrien Le Floch est un véritable succès. Avec ses collègues enseignants, ils ont décidé de profiter de leur passage en métropole pour cette fin d'année pour récolter des dons pour les élèves de leur collège à Mayotte.
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"On demande de l'aide de sociétés de transporteurs pour nous aider à emmener les dons vers Bordeaux." Ils y seront ensuite embarqués avant de prendre le large pour Mayotte. "On ne sait pas comment on va faire pour tout envoyer." La générosité des métropolitains est telle qu'ils ont déjà réservé un deuxième conteneur pour déplacer 40m3 de vêtements, de nourriture en conserve, etc. Une cagnotte en ligne a permis de récolter des fonds pour financer le tout.
Aujourd'hui, ils n'acceptent plus que le lait pour bébé et les produits d'hygiène et notamment d'hygiène féminine. "Sur place, on devra trouver des moyens pour les stocker et les distribuer."
"On ne sait pas quels enfants on va retrouver."
Adrien Le Floch arrive à avoir quelques nouvelles de Mayotte par les réseaux sociaux mais les informations manquent. "Je suis professeur principal d'une classe de 4eme et les parents ne répondent pas à mes messages. On ne sait pas quels enfants on va retrouver. Il y a eu beaucoup de décès et on ne connaîtra probablement jamais le nombre exact."
La coutume sur place veut que les morts soient enterrés immédiatement en terre, ce qui empêche un décompte. "Il y a eu des inondations en plus car c'est la saison des pluies. Il n'y a plus d'arbres, plus d'obstacle, ça dévale des hauteurs vers les fleuves et l'océan."
"On a perdu notre toit, nos voisins leurs maisons"
Au moment du drame, Adrien n'était pas sur place. Il était rentré en Bretagne quelques jours avant. Sa compagne, elle, était restée sur l'île. Un moment particulièrement difficile. "C'était dur car je ne pouvais pas aider. On a perdu notre toit, nos voisins ont perdu leurs maisons. Ils n'ont plus rien."
"J'ai hâte d'arriver pour aider mais je ne pense jamais être prêt pour ce que je vais voir. Les habitations ont été arrachées. La végétation aussi. Cela va être très dur psychologiquement de voir ça." Le Breton retourne le 11 janvier à Mayotte.
Informations pratiques
Des collectes sont organisées à Lille, Rouen, Caen, Nantes, Fontenay le Comte ou encore Bordeaux. Pour le Morbihan, les dons peuvent être déposés à la mairie de Carnac, à la mairie de Plouharnel et au salon de coiffure les Ciseaux de Camille à Ploemel. Jusqu'au 5 janvier en fonction des horaires d'ouverture.